samedi 13 août 2016

Une paire de chaussures par année


Les chaussures sont un peu comme les kilos: un jour arrive où l'on se dit que trop, c'est trop, et qu'il faut agir. Je n'aime pas spécialement collectionner des chaussures, j'ai juste la malchance d'avoir des petits pieds fragiles qui souffrent dans 90% des chaussures, alors je continue à en acheter en espérant que cette fois, ça ira. Je suis donc arrivée à plus de 70 paires de chaussures dans mon armoire dont à peine une vingtaine sont confortables, toutes les autres étant soit réservées à des occasions spéciales (soirées chic, soirées rockabilly, événements presse, plage...) soit tout simplement importables. Et puis j'ai acheté mes Nike Performance, les toutes simples, noires, avec la semelle blanche et la fameuse virgule. C'était à Copenhague en mai 2015.

On avait marché toute la journée, je crevais de mal aux pieds et on voulait encore vite visiter un quartier. J'ai craqué et j'ai acheté pour une centaine de francs ces merveilles que j'ai enfilées tout de suite... et j'ai eu l'impression de m'envoler. Bonheur absolu. J'ai compris pourquoi toutes les serveuses et autres jolies Danoises qui trottaient allègrement dans les rues de la ville en portaient. Le premier jour, j'avais trouvé ça moche, mais à force, mon regard s'est habitué et j'y ai même vu une certaine harmonie avec l'uniforme blouse blanche et jupe noire des employées de restaurants chics.

Et c'est la dernière paire de chaussures que je me suis achetées, jusqu'à cette semaine.

Je les ai portées au travail, en rendez-vous, en voyage de presse, dans la forêt en balade avec le chien. Elles et moi sommes devenues inséparables. A tel point que cet été, je les ai trouvées fatiguées. J'ai estimé que j'avais droit à une nouvelle paire, un peu comme les enfants dans l'ancien temps: une par année, c'était déjà énorme! J'avais passablement trié, jeté, donné, et il y avait à nouveau un peu de place dans mon armoire. J'ai hésité à me racheter le même modèle, mais je ne suis pas monomaniaque à ce point. J'ai vu aux pieds de quelques fashionistas des Adidas aux teintes pastelles ou grises qui m'ont fait bien envie. J'ai pris les Gazelle en blanc et menthe, et notre relation a l'air partie pour durer.

Ah, et je me suis débarrassée de mes New Balance achetées à Londres en octobre 2013, restées un an au placard avant que j'essaie de m'y habituer mais rien à faire, il leur manque une demi-pointure. La faute sans doute à mon empressement au moment de leur achat, quelques heures avant l'avion de retour et après avoir marché tout Oxford Street en sens inverse pour les retrouver, obsédée par leur magnifique couleur...

J'espère que ces histoires futiles autour des chaussures vous ont fait sourire, et que vous vous reconnaissez un peu dans ce rapport compliqué qu'on a avec nos pieds, spécialement.

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