samedi 14 novembre 2015

Comment je me suis régalée pendant une semaine sans gluten

Sushis et cocktail chez Akiko, à Lausanne, rapport qualité-prix imbattable

Cette folie autour du gluten, ça m'a toujours énervée. Ayant (comme tout le monde, j'ai envie de dire), des soucis parfois de digestion, j'avais acheté un test à faire chez soi pour vérifier si intolérance il y a. Intolérance, il n'y avait pas, voilà. J'essaie quand même depuis de privilégier des aliments avec des farines complètes, du seigle, du sarrasin pour les crêpes (trop bon), de limiter les viennoiseries (seulement en cas de gros coup de blues), etc.
Ayant depuis peu de gros soucis de douleurs articulaires, je me suis vue conseiller une fois de plus de stopper le gluten et le lactose. Un monde sans pâte et sans fromage est ce qui se rapproche le plus de l'enfer pour moi. Les lobbys du lait ont commandé une étude récemment qui montre que les produits laitiers ont "un léger effet anti-inflammatoire". J'en étais sûre, la raclette ne peut pas être mauvaise pour la santé! Ouf. Intriguée néanmoins par tous les gens qui affirment "se sentir teeeeellement mieux" depuis qu'ils ont arrêté le gluten, j'ai voulu essayer durant une semaine. Je me suis rendue compte que ce n'était pas si difficile, et je me suis franchement régalée. La rédaction d'un article sur les nouvelles adresses slow life de Suisse Romande (souvent ou vegan, ou gluten free), m'a aussi beaucoup aidée. Comme je ne suis PAS intolérante je me suis permis quelques écarts, parce que sinon souvent c'est la famine, et aussi parce que quelques fois, j'ai avalé du gluten "à l'insu de mon plein gré", par ignorance. Voici donc mes menus gluten free de la semaine.


Lundi, c'est tatziki
Petit déjeuner: un yogurt de brebis mocca avec du granola chocolat amaranthe Naturaplan + un kiwi. D'entrée je me fais avoir, je pensais naïvement que le granola, c'était de l'avoine, des cornflakes et autres graines. Las, il y a du froment, donc du gluten. Zut.
Midi: ma collègue J. fête ses 15 ans de boîte, on décide d'aller manger au Lyrique. Je me marre car une fille à la table à côté épluche la carte depuis 5 minutes avec le serveur en quête de plat sans lactose et sans gluten. Pas de bol, il y a un peu de la feta partout chez les Grecs. Elle mangera un bol de riz avec des légumes à l'eau, trop de la chance. Moi je fais juste l'impasse sur le pain et me régale avec la fameuse aubergine farcie, classique du lieu, avec du riz.
Soir: il reste des chips de ma fête de samedi, trop bien, c'est pas diététique mais c'est de la pomme de terre. Je me cuis deux petits artichauts que je mange avec une vinaigrette à l'ail, trop bon!

Mardi, c'est champi
Petit déjeuner: j'opte donc pour un porridge au lait de riz, zéro risque, avec des fruits (banane-kiwi).
Midi: au menu de la cantine à midi, tartare de saumon et frites (je zappe les toasts, of course). Pas light mais réglementaire. Je salive (à cause du sel des frites surtout)
Soir: je me fais une poêlée de légumes de saison, carottes, panais, champignons, avec une belle tranche de pâté de campagne. Et encore des chips. Mmmh

Mercredi, c'est sushis
Petit déjeuner: yogurt granola + kiwi, pardonnez-moi je ne savais toujours pas à ce moment là (j'avais jeté l'emballage du granola pour le mettre dans un joli pot en verre rétro)
Midi: je descends jusqu'au Veganopolis Café. C'est l'émeute dans ce nouveau haut lieu du végétalisme, mais qui n'est pas gluten free, il y a la queue jusque sur le trottoir. Pas de bol, il ne reste plus de plat du jour (nouilles de riz sautées aux légumes), le sandwich ou le burger me sont interdits, je repars avec des cupcakes pour mes collègues et m'achète des sushis sur le chemin.
Soir: je me fais des oeufs "rancheros" (à la mexicaine), avec poivrons, lardons et avocat.

Jeudi, c'est antipasti
Petit déjeuner: retour du porridge, avec des morceaux de poires et du sirop d'érable + quelques cerneaux de noix.
Midi: nouilles asiatiques au boeuf à la cantine (mince, elles sont aux oeufs et pas au riz, tant pis)
Soir: j'ai une soirée à la pharmacie du Flon, le cocktail dinatoire est fourni par le traiteur voisin, Leonardo. Chouette: légumes antipasti et brochettes tomates-mozza, je peux tout manger avec un bon verre de vin, et tant pis pour les petites bouchées saumon et fromage frais sur des carrés de pain de mie.


Vendredi, c'est scampi
Petit-déjeuner remplacé par un smoothie, histoire de varier un peu. Je fais tremper quelques flocons d'avoine dans le lait histoire de le rendre un peu plus nourrissant. Je tiens jusqu'à midi avec ça.
Midi: rendez-vous avec un ami aux Boucaniers, temple du burger. La mort dans l'âme, je prends la salade grosses crevettes et agrumes, très très décevante malgré son nom rigolo (salade Bubba Gumps, les cinéphiles reconnaîtront).
Soir: une collation avant de sortir avec une pomme et des chips de kale achetés chez Un amour de peau, et 70 gr de saucisse sèche parce que j'étais trop frustrée de mon burger manqué de midi. J'enchaîne avec le Festival Metropop ou malheureusement, je m'envoie moult bières. Nobody's perfect.


Samedi, c'est macaroni
Petit-déjeuner tardif: c'est le week-end, j'ai le temps, je me lance donc dans la confection de pancakes au lait de riz et à la farine de riz. Première crêpe ratée, mais surtout à cause de la poêle pas assez chaude, les 5 suivantes furent bonnes, avec pâte à tartiner artisanale aux noisettes et chocolat, ou sirop d'érable, ou encore sucre-citron vert.

Soir: je sers sournoisement des pâtes sans gluten à mon bonami, macaroni au saumon, comme toujours il trouve ça "mega-bon", avec une soupe courgettes-noisettes-parmesan!


Dimanche, c'est peperoni:
Toute la journée: comme souvent le dimanche, je grignote chaque deux heures les surprises de mon frigo, fruits, charcuterie, fromage, noix.
Le soir: je rempile avec mes macaroni sans gluten, avec une peperonata relevée, bonami n'y voit que du feu!


Bilan: après une semaine, je ne constate vraiment AUCUN changement dans mes soucis gastro-intestinaux, mon énergie ou mes douleurs articulaires. Pire, je dors super mal (4 nuits d'insomnie de suite, l'horreur), et j'ai pris du poids (merci les chips et les protéines à outrance). Je décide de continuer quelques temps car je me doute bien qu'une semaine est insuffisante pour voir des effets bénéfiques. J'ai acheté des spaghetti sans gluten car les pâtes me manquent, à la carbonara, aux boulettes, miam miam. Je me concocte des onigiri maison, dégustés avec des edamame, pour changer des sushis. La gastronomie asiatique est bien utile (c'était le thème de la semaine à la cafèt', comme c'est pratique). J'ai aussi découvert un take-away gluten free bien caché au centre-ville, Mon Jardin secret, qui sert des hot bowls terribles, sur base de quinoa ou de riz, avec poulet, saumon ou tofu. Et je me régale de smoothies, maison ou acheté, chez Yummy K par exemple. Je reste convaincue que cela va me faire du bien, à la longue. Quoi que.

1 commentaire:

  1. Je suis comme toi très sceptique sur cette mode du sans gluten (si on y est pas intolérant) et suivrai donc avec plaisir ton test... petit truc pour problèmes intestinaux que je fais depuis quelques temps avec un certain succès : décoction de kéfir d'eau! A dispo pour des explications si ça t'intéresse. ..

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