dimanche 23 novembre 2014

EGF et Bioeffect


Quand je vous disais "demain" pour la suite de mes aventures islandaise, ça voulait dire "dans mon prochain billet", ce qui équivaut souvent à une semaine en temporalité de blogueuse amatrice! J'étais donc à Reykjavik pour découvrir les laboratoires et surtout l'incroyable serre de la marque Bioeffect. J'ai beaucoup aimé cette histoire complètement rock'n'roll dans la cosmétique. Se la faire raconter par des Islandais dans leur anglais chantant est déjà toute une histoire!



Donc voilà, à la base, il y a une société, ORF Genetics, qui produit des facteurs de croissance pour l'industrie médicale notamment depuis 2001. Ces protéines agissent sur l'activité cellulaire de l'organisme et peuvent avoir de nombreuses vertus, notamment sur les cellules souches. En 2006, les chercheurs d'ORF commencent à s'intéresser au pouvoir de régénération sur la peau d'un facteur en particulier sur la vingtaine qu'ils produisent, l'EGF (Epidermial Growth Factor) et son potentiel en cosmétique. Ils créent une nouvelle société pour l'exploiter, Sif Cosmetics. Le sérum EGF de la marque Bioeffect est lancé en 2010, et c'est le carton.

Qu'est-ce que cet EGF? les deux médecins qui ont identifié les facteurs de croissance ont eu le prix Nobel de médecine en 1986. Les travaux en dermatologie et en anti-ageing sont plus récents, mais les premiers résultats ont surpris tout le monde. Des chercheurs ont mené des études en Californie, à Hambourg, avec des résultats jamais vus (de mémoire il me semble que le sérum augmente de 47 ou 48% la production de collagène dans la peau, c'est énorme). Mais l'originalité avec Bioeffect, c'est comment il est produit. L'EGF est une protéine présente chez l'homme qui peut être synthétisée à partir de bactéries, par exemple E. coli. En Asie et aux Etats-Unis, de nombreuses marques utilisent cette molécule dans leurs soins anti-âge mais elles la puisent dans du matériel biologique humain ce qui est interdit en Europe. La prouesse de Bioeffect est donc d'avoir réussi à modifier génétiquement un plant d'orge pour le faire produire cette protéine et pouvoir l'extraire dans une forme très performante et surtout végétale. Pour cultiver cet orge, ils ont construit une immense serre loin de tout sur la terre volcanique d'Islande. Je crois que c'est la plus grande du pays, qui en utilise beaucoup pour faire pousser quelques rares fruits et légumes, comme je vous l'expliquais dans mon précédent billet. L'orge n'existant pas sur le sol islandais, il n'y a aucun risque de contamination par ces OGM.
Le sérum EGF ne contient que 7 ingrédients, car son actif principal donc tiré de l'orge ne se marie pas très bien avec les autres ingrédients de la cosmétique, C'est une petite fiole à la simplicité déconcertante vue son prix, il faut en mettre quelques gouttes le soir et surtout ne pas rajouter de crème de nuit. On a forcément envie d'en mettre plus mais le résultat est vite collant. Et à 198 fr les 15 ml, on se contentera donc des 2-3 gouttes recommandées et on scrutera les résultats dans les semaines qui suivent.


En Islande, le succès a été immédiat. Il s'en ait vendu 33'000 unités lors du lancement simplement par le bouche à oreille et aujourd'hui, une femme sur trois l'utilise, dont quelques célébrités, comme Björk évidemment. Marion Cotillard fait aussi partie des stars convaincues. En France, il a été proposé chez Colette, et ses ventes ont atteint un record pour un cosmétique dans le mythique concept store parisien. La succès story de Bioeffect se diffuse maintenant à travers le monde, avec 27 pays distributeurs, dont la Suisse! On la trouve chez Bon Génie et Globus pour l'instant, et sur le shop on line. La gamme s'est étoffée avec une crème de jour, une cure 30 jours trois fois plus concentrée que le sérum pur, un contour des yeux qui a la même texture aqueuse transparente, un exfoliant à la poudre volcanique (texture étonnante, gel transparent avec des petites particules noires qui flottent dedans) et enfin une huile pour les zones très sèches du corps.


Personnellement je n'aurais jamais adhéré à ce produit si je n'avais pas rencontré Eirikur Sigurdsson, le directeur de la communication et le Dr Björn Örvar, fondateur de ORF et de Sif, visité les laboratoires en toute transparence et traversé la serre où les photos étaient interdites mais j'en ai fait quand même! J'ai reçu une quantité de boîtes rayées vertes et blanches et comme vous m'avez lue jusqu'ici, JE VOUS OFFRE UN SERUM EFG (198 fr) et UNE CURE 30 JOURS (298 fr), oui, vous avez bien lu, je tirerai au sort parmi les commentaires les deux heureuses gagnantes qui doivent être suisses à cause des frais de port! 


Pour assouvir ma passion des petites crèmes bio, j'ai quand même craqué pour des savons et des baumes plus cocooning, green, herbal etc que j'ai achetés dans l'avion dans l'assortiment duty free de Icelandair! Oui, je suis folle, mais c'est mon côté sorcière, je crois aveuglément au pouvoir des plantes, des onguents et des décoctions magiques que j'imagine faites par des druides! Et tous les soirs devant la télé, je m'enveloppe dans cette merveilleuse couverture polaire toute douillette! 


 
Oui, j'ai adoré l'Islande! 

samedi 15 novembre 2014

Magique Reykjavik





Or donc au milieu du mois d'août, qui pour mémoire fut passablement pourri sous nos latitudes, je me suis envolée pour deux petits jours à Reykjavik. Un nom qui fait rêver, comme Zanzibar ou Sacramento. A l'instar de Portland, j'avais eu un aperçu de cette destination sous le crayon drôle et imagé de Pénélope Bagieu (lisez ses 5 posts, ça en vaut la peine). Et c'était exactement comme ça, le froid en moins. Je crois que j'ai eu droit aux deux plus beaux jours de l'été, avec des températures records de 17-18°. Je vous dis pas les Islandais en manches courtes qui, limite, se plaignaient de devoir travailler par cette chaleur. On nous avait dit de prévoir des habits chauds. Ma collègue zurichoise avec pris bonnet, gants et doudoune, totalement inutiles. Seuls les touristes étaient en pulls polaires et en chaussures de marche. Et des touristes, il y en a beaucoup, à Reykjavik, ça parle français à tous les coins de rue (je déteste ça...). Ils viennent surtout pour marcher et explorer le vaste pays. Pour vous donner une idée, l'Islande, c'est trois fois la Suisse, mais avec la population du grand Lausanne seulement, soit 325'000 habitants, donc trois habitants au kilomètre carré!!! Un tiers de la population environ vit à Reykjavik, soit 120'000 habitants...
Et malgré tout cet espace, l'aéroport est à 50 km de la ville! Il est de taille modeste pour dire que c'est une plaque tournante du trafic aérien entre l'Europe et les Etats-Unis. Mais il a été excentré volontairement car construit par les Américains qui avaient jusqu'en 2006 une base militaire à cet endroit. Ils ont mis les voiles quand ils ont senti le vent tourner. Car même si les Islandais détestent qu'on leur parle de ça, le pays a frisé la banqueroute en 2008.

 

Downton Reykjavik

Bref. Contrairement à toutes les capitales du monde qui commencent à toutes se ressembler, avec un Urban Outfitters, des Starbucks par milliers et les mêmes Zara, H&M et Uniqlo partout, Reykjavik reste étonnamment authentique. J'ai vu un Subway sur la route de l'aéroport mais sinon, point de McDo ni de Starbucks. Ils ont leurs propres cafeterias en take away car on voit beaucoup de gens dans la rue avec les fameux gobelets en plastique, mais elles sont privées. Je me suis échappée un moment de mon groupe pour déguster un Chaï Latte et un crumble aux pommes dans un café de hippies décoré comme dans un Caro & Jeunet, le Café Babalú, sa petite terrasse sur le toit et son jardin arrière!




Au centre ville donc, il y a une rue marchande avec des magasins de pulls tricotés, des vestes avec fourrure, de la vaisselle nordique et des couvertures de chalet. Il y a un second hand pour hipsters avec des chemises à carreaux, des jeans bleu clair, des robes à fleurs et des pulls tricotés encore. C'est le Spúútnik, assez connu aussi semble-t-il.




Vous le savez, mon dada à l'étranger, ce sont les églises. Celle de Reykjavik est complètement moderne, un peu comme l'Eglise Sainte-Croix de Sierre, avec un clocher en béton découpé en escalier. On peut y monter en ascenseur moyennant la modique somme de 5 euros, 6 dollars ou 700 couronnes islandaises mais je n'avais qu'un billet de 50 euros et ma carte de crédit, donc je me suis contenté d'allumer une bougie à l'intérieur et je pique sur Google l'image que TOUS les touristes prennent des toits de Reykjavik depuis le sommet. Voilà!


 
Je logeais près du port, avec une magnifique vue sur le chantier, dans un hôtel tout simple, dans une ancienne usine de peinture, et pourtant très cher, car Reykjavik reste une destination pas donnée. On ne se rend pas toujours compte avec leur change (1 CHF = 130 couronnes). Les fameux chandails islandais étaient près des 200 fr, les restos dans les 80 fr le menu.... La bière, le vin, sont aussi chers qu'en Suède.

Déco nordique à l'hôtel Marina
Humour islandais

Sushis islandais (avec tout le poisson qu'ils pêchent)




Près du port, il y a le musée d'art moderne et un bâtiment assez fou, le Harpa, centre de conférences et de concerts. C'est l'endroit idéal pour manger du poisson sous toutes ses formes, soupes, fish & chips, brochettes, séché. Comme rien ne pousse grosso modo sur cette terre volcanique, fruits et légumes sont des denrées rares. Pas de boeuf non plus, mais un peu d'agneau et du poisson, du poisson, encore du poisson. Les vaches ne sont pas utilisées pour la boucherie mais pour le lait, exempt de toute pollution, dont ils font le Skyr, un séré qu'on trouve désormais à la Coop ici (importé par avion, pas écolo, mais bon).




Autour de Reykjavik

 

J'ai une copine qui a fait un trek de dix jours sur les landes râpées islandaises, c'était Man vs Wild! Nous, on nous a offert un tour express des principaux paysages, dont des trous de souffre puants (même pas vu un geyser) et le fameux Blue Lagoon, une version plus sauvage de Lavey-les-Bains. L'eau est à près de 40° et provient de la station géothermique voisine. Il y avait un peu trop de monde à mon goût, mais la couleur de l'eau était magnifique et les bienfaits des boues au silice ne sont plus à prouver. Je me baignerai une autre fois! Les touristes arrivent par cars entiers dans ce centre thermal à 40 minutes de la ville.

 


Les touristes pressés s'offrent le Golden Circle, l'équivalent de la tour Eiffel-Notre Dame -Montmartre à Paris je pense, soit une boucle de 300 kilomètres autour de la capitale qui permet de voir le lagon, le geyser, les chutes d'eau, un cratère volcanique et un parc national. Sinon les autochtones déconseillent de louer une voiture sans préparation car les routes sont parfois de simples chemins caillouteux même si la carte semblait indiquer une vraie route. Notre accompagnant nous disait que c'était une vraie catastrophe, les gens qui partaient en expédition avec une Twingo et un GPS! Surtout en hiver où les conditions sont extrêmes. A voir la taille des roues des 4X4 des organisateurs de tours, on se doute que ça ne rigole pas. L'Islande fait face à un formidable boom touristique mais n'a pas forcément l'infrastructure qui va avec... Et Easyjet vient d'ouvrir une nouvelle ligne. Donc mon conseil: préparez vraiment minutieusement votre voyage!

Je suis arrivée un mardi en fin d'après-midi, et je suis repartie jeudi matin aux aurores, c'est peu, mais j'ai fait des milliers de photos tellement j'étais émerveillée par chaque endroit que je voyais.

Demain je vous parle des produits de beauté islandais, car oui, j'y étais quand même pour une raison professionnelle!



dimanche 9 novembre 2014

Une cure à la gelée royale



Voilà un moment que j'attendais l'occasion de tester cette cure jeunesse incroyable Abeille Royale de Guerlain. Mais je ne voulais pas interférer avec d'autres produits aux promesses miraculeuses donc cette grosse boîte est restée plusieurs fois dans ma bibliothèque, à l'étage cosmétiques (oui, j'ai un étage cosmétiques dans ma bibliothèque, c'est normal, je suis journaliste beauté, pas libraire). Mais là, avec l'hiver qui arrive et le niveau de stress maximum atteint au boulot, je suis dans un sale état. C'est même mon adorable thérapeute sensée me requinquer avec ses massages qui me l'a dit l'autre jour: "Oh là là, en tout cas on voit à votre peau que cela ne va pas du tout..." De quoi vous flinguer le peu de moral qu'il vous reste! De retour chez moi, j'ai donc déballée ce précieux élixir et préparé le mélange qu'il requiert. Concrètement, on intègre lors de la première utilisation le concentré de gelée royale sous forme de perles genre caviar doré dans une base et on utilise cette crème matin et soir pendant un mois à la place de ses soins habituels.



Au moment de me l'appliquer sur le visage, j'ai eu un instant d'hésitation, vus mes fréquents déboires avec des crèmes qui me transforment en écrevisse, et j'en ai mis une goutte au creux de mon bras pour voir. Ca avait l'air de rouler après une heure, pas de picotements, pas de rougeurs, donc j'y suis allée, d'abord sur une moitié de visage. Malgré son onctuosité, cette préparation n'est pas assez nutritive pour moi et j'avais furieusement envie de mettre ma crème douceur du moment par dessus. Comme il y a des AHA (des acides de fruit, qui font désormais partis des actifs à l'efficacité prouvée), cela tiraille un peu, mais j'ai appris à ne plus m'en méfier grâce à ma super expérience avec Radical. Donc voilà, c'est agréable, délicatement parfumé, douillet lors de l'application. Verdict dans un mois pour voir si ma peau retrouve tout son éclat, son élasticité et une nouvelle jeunesse.



Petit bémol pour la tonne d'emballage pas du tout écologique de ce produit, mais comme il est positionné très haut de gamme (la gelée royale à son prix), dans les 300 fr, il faut bien en rajouter un peu côté packaging, le petit pot de 40 ml tout seul aurait fait un peu chiche, c'est clair.

Et vous, vous avez des produits miracle pour retrouver une bonne mine? C'est fou comme dès 35 ans, à la moindre nuit écourtée ou pointe de stress, on a tout de suite l'air défraîchie, non?