lundi 29 décembre 2014

Polly lit aussi (des polars, du rétro, des polars rétro)


Trop longtemps que je n'ai pas parlé de mes lectures, tellement longtemps que je ne me rappelle plus de tout ce que j'ai lu (un livre par semaine parfois). Notamment lors du road trip aux Etats-Unis cet été, où j'ai abandonné sur place les romans terminés pour gagner de la place dans ma valise! Et pour ne plus encombrer mon appartement proche de l'implosion, je ne garde plus les livres que je lis... Donc voici de mémoire quelques récits qui m'ont marquée ces 6 derniers mois. Bonne découverte et bonnes vacances si vous en avez!


Dans le genre vintage, j'ai lu l'été dernier Au pied du mur, d'Elisabeth Sanxay Holding, sorti en 1947, traduit en français en 1953, et dont a été tiré le film Bleu Profond, avec Tilda Swinton et Goran Visnjic. Sympa mais sans plus, je me suis dit "so what" en le refermant. L'histoire d'une femme dans l'Amérique des années 40 qui vit seule avec son vieux père et ses deux enfants adolescents, son mari étant mobilisé dans le Pacifique. La guerre, les pénuries, et la découverte du cadavre d'un homme qui aurait pu ruiner l'honneur de sa famille dans leur hangar à bateau, voilà les soucis de Lucia, une héroïne à laquelle on a de la peine à s'identifier tant elle s'enterre elle-même dans les emm... Pourtant, l'écriture et les sentiments sont très subtils, le climat historique oppressant et le récit au final bien sombre. Un classique, pour sûr.
Au pied du mur, Elisabeth Sanxay Holding, Points, 250 p.

J'ai succombé à la Ballade d'Hester Day, de Mercedes Helnwein, surtout pour la biographie de l'auteur, repérée dans Elle sauf erreur. Fille d'un artiste austro-irlandais, elle a passé son enfance dans un château près de Cologne entourée de personnages illustres que côtoyaient ses parents, Warhol, Burroughs, les Rolling Stone, Michael Jackson ou plus tard Marilyn Manson. Artiste elle aussi, elle dessine mais s'est également essayée à la réalisation et à la littérature avec ce premier roman qui tient du génie. Son style est tordant, rempli d'images à pleurer de rire dont on se demande où elle est allée les chercher mais qui fonctionnent 10 fois sur 10. Je me suis régalée avec cette histoire absurde d'une jeune fille qui, pour fuir le bal de la promo et une famille toxique, s'embarque pour une folle épopée sans but mais à l'issue téléphonée, en camping-car, avec son jeune cousin obèse et un poète maudit épousé pour la forme. Cela change des polars, on est plus dans le registre d'un Boris Vian ou d'un Salinger. Bref, je vous le recommande chaudement!
La ballade d'Hester Day, Mercedes Helnwein, La Belle Colère, 366 p.



Au rayon sentiments, j'ai été bouleversée par le journal de Judith, 10 ans, élevée par son père dans l'enseignement pur et dur de la Bible, dans un pavillon poussiéreux hanté par le souvenir d'une mère morte en la mettant au monde. Martyrisée à l'école à cause de son éducation religieuse et de ses bizarreries, Judith se réfugie dans sa chambre où elle a créé avec des papiers de bonbons, du carton et tout ce qu'elle peut récupérer, "le plus beau de tous les pays", son monde parallèle. Lorsqu'elle réussit à faire tomber la neige dans la vraie vie en saupoudrant son pays miniature de flocons de ouate, obligeant l'école à fermer et évitant ainsi la mort que lui promettait le plus tordu de ses camarades, Judith se met à croire aux miracles et à un pouvoir que lui aurait confié Dieu. S'en suivront une succession de catastrophes selon la théorie de l'effet papillon, qui plongeront la fillette dans un gouffre sans fond. Vraiment poignant.
Le plus beau de tous les pays, Grace McCleen, NiL, 398 p.

Passons aux polars maintenant, car ce sont quand même ces livres que je dévore littéralement, ceux qu'on appelle "page-turner", dont on tourne les pages frénétiquement jusqu'au dénouement. Je n'ai pas aimé le dernier Elizabeth George, la 18e enquête du duo Lynley-Havers étant à mon avis celle de trop... C'est long, verbeux, besogneux et finalement pas très captivant, sorry Lady.... Ma nouvelle reine du polar anglais, c'est Jane Casey! Son premier roman, Ceux qui restent, était déjà prometteur, mais depuis qu'elle a officialisé le personnage de Maeve Kerrigan comme héroïne récurrente de ses enquêtes londoniennes, je suis devenue addict. Grande, belle, jeune et rousse, l'inspectrice irlandaise a fort à faire pour obtenir le respect de ses collègues masculins malgré un talent indéniable. Les intrigues sont bien tordues, entremêlées à la vie privée des protagonistes, dans un décor contemporain des plus réalistes, réunissant tous les ingrédients pour garantir le succès à Mrs. Casey. Après Par le feu, où un serial killer baptisé le Crémateur battait à mort ses victimes avant de leur mettre le feu, Dernier jugement remonte la piste d'un homme qui semble faire justice lui-même sur des pédophiles supposés. Plus noir que noir, avec un retournement au milieu qui donnera du fil à retordre à ceux qui pensent avoir deviné le nom du coupable avant la dernière page.
Dernier jugement, Jane Casey, Presses de la cité, 490 p.


Autre polar bien glauque, le dernier Maud Tabachnik, auteur que je n'avais jamais pris la peine de lire malgré 25 titres au moins en catalogue. Dans L'ordre et le chaos, on suit Merryl, jeune quadra qui a vécu toute sa vie sous le joug de sa mère, et qui à la mort de celle-ci, quitte son job de comptable, vend la maison familiale, achète un camping-car, son rêve, et part à l'aventure dans son pays de Galles natal. Ce qu'elle découvrira, c'est la brutalité des hommes et l'injustice, qui la pousseront à tuer, tuer et tuer encore. Pour une fois qu'une femme endosse le rôle de serial killer, on peut dire que Maud Tabachnik n'y va pas avec le dos de la cuillère. Excellent!
L'ordre et le chaos, Maud Tabachnik, Albin Michel, 320 p.

Mon coup de coeur: Bye bye Elvis, une fiction documentée un peu comme La petite communiste qui ne souriait jamais. Caroline de Mulder a compilé tout ce qui a été écrit sur la vie et la mort d'Elvis Presley pour re-raconter son incroyable carrière, y compris dans ce qu'elle a eu de moins glamour, l'entourage pourri, les excès, les manies, les armes... Parallèlement à cette vraie/fausse biographie, 17 ans après la mort du King, une femme entre au service d'un américain excentrique qui vit dans un appartement de luxe à Paris. Petit à petit, on croit reconnaître l'idole des jeunes disparu prématurément à Graceland, sans que cela ne soit jamais clairement dit. Le tout est hyper bien ficelé et même les fans d'Elvis en apprendront un rayon sur leur chanteur préféré, dont on n'a retenu finalement que les tubes calibrés et les films devenus cultes malgré leur piètre qualité.
Bye bye Elvis, Caroline de Mulder, Actes Sud, 284 p.

Hors catégorie enfin, le dernier tome des aventures de Toby Sterling racontées par Vincent Delay, qui excelle dans l'art du roman policier vintage façon Arthur Conan Doyle (l'homme a fondé la Sherlock Holmes Society en Suisse et est conservateur du musée Sherlock Holmes à Lucens). SOS Calvin est le cinquième mini-roman de l'auteur, une vraie partie de Cluedo grandeur nature en terre romande et criblée de moult références historiques et culturelles. Un régal qui se savoure en une soirée!
S.O.S Calvin, Vincent Delay, Editions limitées, 118 p.

lundi 22 décembre 2014

Le secret pour réussir ses Victory Rolls (les meilleurs tutos de coiffure rétro vintage)

L'article le plus lu de tous les temps sur mon blog reste depuis 2009 "Comment se coiffer comme une pin-up". Je vous le donne en mille: je ne sais toujours pas, malgré des centaines d'heures passées sur youTube à visionner les plus habiles de mes idoles pin-ups qui se montent des Victory Rolls en 5 minutes et deux coups de fer à friser. Ce que j'ai retenu, quand même, c'est que les rouleaux ne tiennent pas si les cheveux ne sont pas préparés avant au fer à friser et crêpés pour créer une matière. Mais je pense que j'ai les cheveux définitivement trop fins et trop doux pour arriver à quoi que ce soit. Et je ne sais pas faire tenir les bobby pins! Je vous remets quand même pour le plaisir des yeux une sélection de vidéos plus récentes qui pourront vous inspirer pour les fêtes et continuer à nous donner l'illusion que c'est super fastoche!

La version easy de Cherry Dollface, les faux Victory Rolls avec peignes rétro (j'ai exactement le même fer à friser qu'elle, donc je devrais y arriver.... un jour!):




Encore plus facile, 6 façons d'attacher ses cheveux façon rétro. En même temps, vous remarquez la matière des cheveux de la fille, n'est-ce pas, il n'y a pas de miracle, c'est là le secret:






Celle-là t'explique aussi comment faire le make-up qui va avec, et son look est vraiment réussi (et pas si compliqué, en moins de 8 minutes!).




Et même sur cheveux au carré, avec la très rock'n'roll Kandy K et ses cheveux bleus!




Ou la très célèbre Lisa Freemont (que je préfère à Lisa Eldridge, la papesse du maquillage, beaucoup trop contemporaine pour moi!)




Et sinon, on peut tricher un peu avec le kit Victory Rolls (acheté chez Urban Outfitters mais d'après une lectrice assidue, on le trouve chez Claire's!)


Bonne chance, soyez magnifiques pour les fêtes, surtout de l'intérieur!

mercredi 10 décembre 2014

Shopping rock'n'roll avant Noël

Je ne sais pas vous mais moi, avant Noël, je suis toujours prise d'une fièvre acheteuse... pour moi-même! J'adore choisir des cadeaux pour mes proches et imaginer la joie dans leurs yeux mais quand même, je suis ma meilleure cliente! Cela faisait longtemps que je n'avais pas traîné sur enjoymedia.ch, un site suisse de gadgets qui fournit des objets divers et variés, utiles et futiles, pas encore trop vus chez Urban Outfitters, etc.

Voici mes 10 coups de coeur de ce mois, avec beaucoup de têtes de mort dedans, surtout mexicaines (et je précise que ce billet n'est absolument pas sponsorisé!).

Savon vegan avec cordelette, senteur pink grapefruit, 16 fr. 95

Baumes à lèvres dans un crâne mexicain, 7 fr 95

 Bougie moulée sur un vrai crâne humain, brûle 100 heures, 49 fr. 95

 Bougies sur pic avec tikis, en pack de 6, 14 fr. 95

 Mon coup de coeur, brosse à chiotte en forme de cerise, 39 fr. 95


Dingue, ce porte-couteaux chromé en forme de crâne, une folie, 199 fr. 95

 Minuteur en forme de tourne-disques, 19 fr. 95

 Le truc de ouf, les mugs tikis qu'on cherche désespérément à ramener de tous nos voyages, 29 fr. 95 le lot de 4!


La théière sugarskull est un must absolu aussi, 34 fr. 95

Et enfin le tire-bouchon de la mort qui tue, 29 fr. 95

samedi 6 décembre 2014

Résultats du concours Bioeffect

Voilà voilà, j'ai tiré au sort de ma main innocente les gagnantes du concours Bioeffect! Merci de m'envoyer vos coordonnées à pollybeautysecrets@gmail.com! A très vite et merci de votre fidélité!

Cure 30 jours Bioeffect: Estabulle!



EGF Serum: Vanessa Appel!


dimanche 23 novembre 2014

EGF et Bioeffect


Quand je vous disais "demain" pour la suite de mes aventures islandaise, ça voulait dire "dans mon prochain billet", ce qui équivaut souvent à une semaine en temporalité de blogueuse amatrice! J'étais donc à Reykjavik pour découvrir les laboratoires et surtout l'incroyable serre de la marque Bioeffect. J'ai beaucoup aimé cette histoire complètement rock'n'roll dans la cosmétique. Se la faire raconter par des Islandais dans leur anglais chantant est déjà toute une histoire!



Donc voilà, à la base, il y a une société, ORF Genetics, qui produit des facteurs de croissance pour l'industrie médicale notamment depuis 2001. Ces protéines agissent sur l'activité cellulaire de l'organisme et peuvent avoir de nombreuses vertus, notamment sur les cellules souches. En 2006, les chercheurs d'ORF commencent à s'intéresser au pouvoir de régénération sur la peau d'un facteur en particulier sur la vingtaine qu'ils produisent, l'EGF (Epidermial Growth Factor) et son potentiel en cosmétique. Ils créent une nouvelle société pour l'exploiter, Sif Cosmetics. Le sérum EGF de la marque Bioeffect est lancé en 2010, et c'est le carton.

Qu'est-ce que cet EGF? les deux médecins qui ont identifié les facteurs de croissance ont eu le prix Nobel de médecine en 1986. Les travaux en dermatologie et en anti-ageing sont plus récents, mais les premiers résultats ont surpris tout le monde. Des chercheurs ont mené des études en Californie, à Hambourg, avec des résultats jamais vus (de mémoire il me semble que le sérum augmente de 47 ou 48% la production de collagène dans la peau, c'est énorme). Mais l'originalité avec Bioeffect, c'est comment il est produit. L'EGF est une protéine présente chez l'homme qui peut être synthétisée à partir de bactéries, par exemple E. coli. En Asie et aux Etats-Unis, de nombreuses marques utilisent cette molécule dans leurs soins anti-âge mais elles la puisent dans du matériel biologique humain ce qui est interdit en Europe. La prouesse de Bioeffect est donc d'avoir réussi à modifier génétiquement un plant d'orge pour le faire produire cette protéine et pouvoir l'extraire dans une forme très performante et surtout végétale. Pour cultiver cet orge, ils ont construit une immense serre loin de tout sur la terre volcanique d'Islande. Je crois que c'est la plus grande du pays, qui en utilise beaucoup pour faire pousser quelques rares fruits et légumes, comme je vous l'expliquais dans mon précédent billet. L'orge n'existant pas sur le sol islandais, il n'y a aucun risque de contamination par ces OGM.
Le sérum EGF ne contient que 7 ingrédients, car son actif principal donc tiré de l'orge ne se marie pas très bien avec les autres ingrédients de la cosmétique, C'est une petite fiole à la simplicité déconcertante vue son prix, il faut en mettre quelques gouttes le soir et surtout ne pas rajouter de crème de nuit. On a forcément envie d'en mettre plus mais le résultat est vite collant. Et à 198 fr les 15 ml, on se contentera donc des 2-3 gouttes recommandées et on scrutera les résultats dans les semaines qui suivent.


En Islande, le succès a été immédiat. Il s'en ait vendu 33'000 unités lors du lancement simplement par le bouche à oreille et aujourd'hui, une femme sur trois l'utilise, dont quelques célébrités, comme Björk évidemment. Marion Cotillard fait aussi partie des stars convaincues. En France, il a été proposé chez Colette, et ses ventes ont atteint un record pour un cosmétique dans le mythique concept store parisien. La succès story de Bioeffect se diffuse maintenant à travers le monde, avec 27 pays distributeurs, dont la Suisse! On la trouve chez Bon Génie et Globus pour l'instant, et sur le shop on line. La gamme s'est étoffée avec une crème de jour, une cure 30 jours trois fois plus concentrée que le sérum pur, un contour des yeux qui a la même texture aqueuse transparente, un exfoliant à la poudre volcanique (texture étonnante, gel transparent avec des petites particules noires qui flottent dedans) et enfin une huile pour les zones très sèches du corps.


Personnellement je n'aurais jamais adhéré à ce produit si je n'avais pas rencontré Eirikur Sigurdsson, le directeur de la communication et le Dr Björn Örvar, fondateur de ORF et de Sif, visité les laboratoires en toute transparence et traversé la serre où les photos étaient interdites mais j'en ai fait quand même! J'ai reçu une quantité de boîtes rayées vertes et blanches et comme vous m'avez lue jusqu'ici, JE VOUS OFFRE UN SERUM EFG (198 fr) et UNE CURE 30 JOURS (298 fr), oui, vous avez bien lu, je tirerai au sort parmi les commentaires les deux heureuses gagnantes qui doivent être suisses à cause des frais de port! 


Pour assouvir ma passion des petites crèmes bio, j'ai quand même craqué pour des savons et des baumes plus cocooning, green, herbal etc que j'ai achetés dans l'avion dans l'assortiment duty free de Icelandair! Oui, je suis folle, mais c'est mon côté sorcière, je crois aveuglément au pouvoir des plantes, des onguents et des décoctions magiques que j'imagine faites par des druides! Et tous les soirs devant la télé, je m'enveloppe dans cette merveilleuse couverture polaire toute douillette! 


 
Oui, j'ai adoré l'Islande! 

samedi 15 novembre 2014

Magique Reykjavik





Or donc au milieu du mois d'août, qui pour mémoire fut passablement pourri sous nos latitudes, je me suis envolée pour deux petits jours à Reykjavik. Un nom qui fait rêver, comme Zanzibar ou Sacramento. A l'instar de Portland, j'avais eu un aperçu de cette destination sous le crayon drôle et imagé de Pénélope Bagieu (lisez ses 5 posts, ça en vaut la peine). Et c'était exactement comme ça, le froid en moins. Je crois que j'ai eu droit aux deux plus beaux jours de l'été, avec des températures records de 17-18°. Je vous dis pas les Islandais en manches courtes qui, limite, se plaignaient de devoir travailler par cette chaleur. On nous avait dit de prévoir des habits chauds. Ma collègue zurichoise avec pris bonnet, gants et doudoune, totalement inutiles. Seuls les touristes étaient en pulls polaires et en chaussures de marche. Et des touristes, il y en a beaucoup, à Reykjavik, ça parle français à tous les coins de rue (je déteste ça...). Ils viennent surtout pour marcher et explorer le vaste pays. Pour vous donner une idée, l'Islande, c'est trois fois la Suisse, mais avec la population du grand Lausanne seulement, soit 325'000 habitants, donc trois habitants au kilomètre carré!!! Un tiers de la population environ vit à Reykjavik, soit 120'000 habitants...
Et malgré tout cet espace, l'aéroport est à 50 km de la ville! Il est de taille modeste pour dire que c'est une plaque tournante du trafic aérien entre l'Europe et les Etats-Unis. Mais il a été excentré volontairement car construit par les Américains qui avaient jusqu'en 2006 une base militaire à cet endroit. Ils ont mis les voiles quand ils ont senti le vent tourner. Car même si les Islandais détestent qu'on leur parle de ça, le pays a frisé la banqueroute en 2008.

 

Downton Reykjavik

Bref. Contrairement à toutes les capitales du monde qui commencent à toutes se ressembler, avec un Urban Outfitters, des Starbucks par milliers et les mêmes Zara, H&M et Uniqlo partout, Reykjavik reste étonnamment authentique. J'ai vu un Subway sur la route de l'aéroport mais sinon, point de McDo ni de Starbucks. Ils ont leurs propres cafeterias en take away car on voit beaucoup de gens dans la rue avec les fameux gobelets en plastique, mais elles sont privées. Je me suis échappée un moment de mon groupe pour déguster un Chaï Latte et un crumble aux pommes dans un café de hippies décoré comme dans un Caro & Jeunet, le Café Babalú, sa petite terrasse sur le toit et son jardin arrière!




Au centre ville donc, il y a une rue marchande avec des magasins de pulls tricotés, des vestes avec fourrure, de la vaisselle nordique et des couvertures de chalet. Il y a un second hand pour hipsters avec des chemises à carreaux, des jeans bleu clair, des robes à fleurs et des pulls tricotés encore. C'est le Spúútnik, assez connu aussi semble-t-il.




Vous le savez, mon dada à l'étranger, ce sont les églises. Celle de Reykjavik est complètement moderne, un peu comme l'Eglise Sainte-Croix de Sierre, avec un clocher en béton découpé en escalier. On peut y monter en ascenseur moyennant la modique somme de 5 euros, 6 dollars ou 700 couronnes islandaises mais je n'avais qu'un billet de 50 euros et ma carte de crédit, donc je me suis contenté d'allumer une bougie à l'intérieur et je pique sur Google l'image que TOUS les touristes prennent des toits de Reykjavik depuis le sommet. Voilà!


 
Je logeais près du port, avec une magnifique vue sur le chantier, dans un hôtel tout simple, dans une ancienne usine de peinture, et pourtant très cher, car Reykjavik reste une destination pas donnée. On ne se rend pas toujours compte avec leur change (1 CHF = 130 couronnes). Les fameux chandails islandais étaient près des 200 fr, les restos dans les 80 fr le menu.... La bière, le vin, sont aussi chers qu'en Suède.

Déco nordique à l'hôtel Marina
Humour islandais

Sushis islandais (avec tout le poisson qu'ils pêchent)




Près du port, il y a le musée d'art moderne et un bâtiment assez fou, le Harpa, centre de conférences et de concerts. C'est l'endroit idéal pour manger du poisson sous toutes ses formes, soupes, fish & chips, brochettes, séché. Comme rien ne pousse grosso modo sur cette terre volcanique, fruits et légumes sont des denrées rares. Pas de boeuf non plus, mais un peu d'agneau et du poisson, du poisson, encore du poisson. Les vaches ne sont pas utilisées pour la boucherie mais pour le lait, exempt de toute pollution, dont ils font le Skyr, un séré qu'on trouve désormais à la Coop ici (importé par avion, pas écolo, mais bon).




Autour de Reykjavik

 

J'ai une copine qui a fait un trek de dix jours sur les landes râpées islandaises, c'était Man vs Wild! Nous, on nous a offert un tour express des principaux paysages, dont des trous de souffre puants (même pas vu un geyser) et le fameux Blue Lagoon, une version plus sauvage de Lavey-les-Bains. L'eau est à près de 40° et provient de la station géothermique voisine. Il y avait un peu trop de monde à mon goût, mais la couleur de l'eau était magnifique et les bienfaits des boues au silice ne sont plus à prouver. Je me baignerai une autre fois! Les touristes arrivent par cars entiers dans ce centre thermal à 40 minutes de la ville.

 


Les touristes pressés s'offrent le Golden Circle, l'équivalent de la tour Eiffel-Notre Dame -Montmartre à Paris je pense, soit une boucle de 300 kilomètres autour de la capitale qui permet de voir le lagon, le geyser, les chutes d'eau, un cratère volcanique et un parc national. Sinon les autochtones déconseillent de louer une voiture sans préparation car les routes sont parfois de simples chemins caillouteux même si la carte semblait indiquer une vraie route. Notre accompagnant nous disait que c'était une vraie catastrophe, les gens qui partaient en expédition avec une Twingo et un GPS! Surtout en hiver où les conditions sont extrêmes. A voir la taille des roues des 4X4 des organisateurs de tours, on se doute que ça ne rigole pas. L'Islande fait face à un formidable boom touristique mais n'a pas forcément l'infrastructure qui va avec... Et Easyjet vient d'ouvrir une nouvelle ligne. Donc mon conseil: préparez vraiment minutieusement votre voyage!

Je suis arrivée un mardi en fin d'après-midi, et je suis repartie jeudi matin aux aurores, c'est peu, mais j'ai fait des milliers de photos tellement j'étais émerveillée par chaque endroit que je voyais.

Demain je vous parle des produits de beauté islandais, car oui, j'y étais quand même pour une raison professionnelle!