vendredi 24 mai 2013

Parlez-vous coiffeur? (les meilleurs soins pour les cheveux)



Comme beaucoup de gens, je n'ai pas un rapport facile avec mes cheveux. Ils sont doux et brillants, un peu comme ceux d'un bébé, mais ils sont aussi fins et mous, alors difficile d'en faire quelque chose! On me demande souvent des tutos de coiffure, mais c'est impossible, JE NE SAIS RIEN FAIRE avec mes cheveux, si ce n'est les boucler vaguement avec les bigoudis chauffants 70's de ma Maman ou les relever avec un peigne et y piquer une fleur d'hibiscus! Tu parles d'une pin-up. Je préfère regarder les vidéos des autres en bavant d'envie. D'ailleurs, en 4 ans de blog, le billet no 1 indétrônable est "Se coiffer comme une pin-up". Faudrait d'ailleurs que je songe à publier une version mise à jour, ca doperait mes stats!!!!

Mon rapport avec les coiffeurs n'est pas plus pacifié. Et je peux vous dire que j'en teste beaucoup depuis que je fais ce métier. Ce n'est pas que je ne les aime pas, mais comment dire, je trouve leurs conseils souvent utiles et puis, quand j'en rencontre un autre, il me dit le contraire! Vous ai-je parlé de Jeff, du Loft à Lausanne? J'avais beaucoup aimé son salon tout cosy et le temps qu'il prend avec chacun, les produits qu'il utilise et le petit cupcake offert avec le thé. Il avait bien compris que j'aimais m'attacher les cheveux en chignon banane, queue de cheval 60's etc et m'avait raccourci les longueurs de façon à ce que je puisse toujours le faire, tout en me donnant un joli mouvement. J'étais ravie. Deux mois plus tard je teste dans un salon genevois la cure anti-vieillissement Myriam K à la kératine, et la coiffeuse me fait tout un speech sur l'ovale de mon visage qui tombe déjà un peu (j'ai 39 ans!!!!) et que je devrais avoir un carré qui pointe vers le menton pour donner du volume sur le haut du visage et faire pointer le menton justement. Marrant, Jeff m'avait dit que comme j'avais un grand front, je devais plutôt mettre le volume sur les pointes, mais bon... Je me laisse convaincre, je me retrouve avec un carré assez bien shapé mais impossible de refaire ce brushing chez moi et plus possible de les attacher. Grrrrr. J'adopte donc malgré moi le carré wavy 2013 en attendant que mes cheveux repoussent mais deux mois encore plus tard, je me trouve dans un salon Kérastase où la patronne, hyper charmante, m'offre un petit rafraîchissement de ma coupe... décidément de plus en plus courte, argh!!!! Bref, c'est vrai que ça me rajeunit et avec les bigoudis, j'arrive à peu près à une coupe plus années 20 que 50... Soit!

Question soin, c'est pareil. J'avais suivi l'an dernier la Touch Therapy qui redonne vie aux cheveux les plus fatigués, avec des produits naturels qui m'inspiraient confiance. Mes cheveux étaient super beaux et brillants après, mais ils n'étaient pas très abîmés avant et comme m'avait dit la petite coiffeuse, "si tous nos clients avaient des cheveux comme vous, ça ne ferait pas nos affaires". Bref, j'avais fait une coloration chez eux et contre toutes attentes, j'avais eu des monstres démangeaisons. J'avais retenté pour voir. Pareil. Donc j'ai zappé pour Jeff suivant les conseils de copines conquises.


En début d'année, j'ai donc expérimenté chez  Myriam K la cure "anti-âge" ou bô-tox qui, sous ce nom peu glamour, cache un soin profondément reconstituant de la fibre capillaire qui rend les cheveux plus lisses et plus fluides tout en étant plus volumineux. Je n'ai pas réussi à caser dans mon emploi du temps les quatre applications en salon, sous le casque chauffant (j'en ai quand même fait deux), mais j'ai utilisé jusqu'au bout le shampooing et le masque à la maison, qui donnent ma foi une chevelure extrêmement soyeuse même si les formules sont hyper siliconées. La cure, elle, est à base d'acide hyaluronique et de kératine, le gros truc du moment dans les soins capillaires. Outre me démoraliser avec mes bajoues qui pendent, la coiffeuse a aussi attiré l'attention sur mes tempes qui se dégarnissent dangereusement. Elle m'a dit de faire une cure de gélules associées à de la vitamine D, à me masser la zone critique plusieurs fois par jour pour activer la micro-circulation, ainsi je retrouverais mon "voile de bordure". J'ai tout fait bien comme elle a dit mais je n'ai pas vu de différence. :-(

Il y a trois semaines, je teste le diagnostic capillaire par caméra offert par Kérastase aux clientes de ses salons. C'est génial, ca prend deux minutes mais ensuite il faut assumer le verdict. Chez moi: racines grasses avec pellicules, longueurs dévitalisées avec perte de matière et bien sûr cheveux de bébé sur les tempes, tout fins et tout courts. Aaaaaaaaah! Je me fais refiler une nouvelle cure Densifique (1700 nouveaux cheveux en trois mois), les shampooings Kérastase appropriés à mes besoins et un encouragement à revenir dans un mois faire le point avec l'ordinateur. Pour l'instant les produits sont toujours dans leur sac, je les ai sortis ce matin pour les prendre en photo. La vérité, c'est que je ne sais plus à quel saint me vouer, et que je préfère faire confiance aux flacons qui entourent fidèlement ma baignoire depuis de longs mois.


Aveda, qui reste ma marque chouchou pour les cheveux, que j'achète à l'étranger ou au Palace, ou sur Internet!


Matrix, la ligne Biolage découverte l'été dernier que j'adore. Ils viennent de sortir des huiles soignantes pour l'été dont cette merveille au monoï que je vais prendre partout avec moi, piscine, lac, mer!


Les huiles Shu Uemura qui soignent et qui font les cheveux tout doux (l'huile geisha Essence absolue à l'huile de camélia est une tuerie, utilisée avant le shampoing, c'est un miracle de douceur et quel parfum, mmmmmh).


Et bien sûr toutes les gammes qui existent de shampooings pas trop irritants, Nature's Rescue de Redken, Weleda, ou encore Melvita....

Et vous, vous avez trouvé les produits qui vous conviennent ou vous cherchez toujours???

lundi 20 mai 2013

Gatsby, c'est magnifique (get the look)!

 
J'ai eu la chance de voir Gatsby Le Magnifique mercredi dernier, jour de sa sortie officielle et de sa projection à Cannes. Les critiques ne sont pas tendres envers la version de Baz Luhrmann et j'ai beaucoup lu sur Facebook que Leo DiCaprio n'arrivait pas à la cheville de Robert Redford. Pas d'accord! J'ai regardé comme beaucoup de gens la version de 1974 que la RTS a eu la gentillesse de nous passer mardi. J'ai vu le début et la fin car au milieu, j'ai dormi. Faut dire que j'ai pris la désagréable habitude de m'endormir tous les soirs sur mon canapé, et malgré tout l'intérêt que je portais à ce film, mes paupières n'ont pas résisté. Je trouve que le film a mal vieilli, la vision du roman de Scott Fitzgerald de 1925 est un peu trop seventies à mon goût et Mia Farrow n'était pas monstre charismatique dans ce rôle. Voilà, c'est mon avis!







Maintenant, Baz, on adore ou on déteste. Moulin Rouge est un de mes films préférés de tous les temps, je l'ai vu 5 ou 6 fois (dont 3 au cinéma!). La musique, les costumes, les décors, les acteurs, tout était fantastique, et même si j'ai lu le contraire, Gatsby donne le même vertige, grandeur et décadence de la haute société américaine des années 20, pourrie par le fric alors que la crise se prépare. Les images des fêtes dans la villa de Gatsby sont somptueuses avec ces centaines de figurants en train de danser le charleston sur du hip-hop, c'est irrésistible! Et Carey Mulligan (avec la voix de Kelly dans Beverly Hills) est délicieuse. Quant à Leo... quel talent, il est toujours aussi bluffant dans ses rôles écrits pour lui. Bref, j'en suis ressortie avec le sourire et le moral au top (rien à voir avec le cocktail préparé pour l'occasion par le staff du Beau-Rivage et proposé au bar du multiplex de Malley Lumière)!



Le look années folles fait donc un grand come-back grâce à ce film et vous n'aurez aucun problème à dénicher dans les magasins de bijoux fantaisie les diadèmes, broches et bagues bling-bling ainsi que des colliers sautoirs en perle qui vous donneront le chic élégant de la longiligne Jordan Baker (personnage secondaire féminin presque plus intéressant que Daisy). Je suis d'ailleurs bien contente d'avoir toujours cette petite robe charleston achetée à Camden High Street Market il y a bien 5 ans qui donne le ton! En passant, allez voir le shopping que vous propose ma collègue Sandra!



Pour le maquillage, l'accent est mis sur les yeux, fumés, avec le sourcil en arc, et la bouche rouge en option. La mini-collection limitée L'Or Sunset sortie par L'Oréal Paris à l'occasion de Cannes va parfaitement dans le style. Palette Golden Black, rouge à lèvres Smokey Rouge (je l'adore!!!), vernis à paillettes Bronze Parure et L'Or noir (sooooooo chic!), mascara Volume Millions de Cils golden black avec des toutes petites particules dorées. Glamour garanti!

samedi 18 mai 2013

CC creams: le test

Les voici, les voilà, les premières CC creams débarquent en Suisse. Ca tombe bien, on commençait tout juste à saturer des BB.... Je déteste ces phénomènes de mode et ces inventions du marketing pour faire vendre encore et toujours de nouveaux produits, mais bon, elles sont là alors autant se faire sa propre opinion. Celle de L'Oréal fait l'unanimité autour de moi, même chez des femmes peu férues de cosmétiques, c'est impressionnant. L'équipe de L'Oréal a fait le tour des rédactions romandes pour en faire la démonstration et toutes mes collègues ont couru l'acheter, c'est dire! J'ai reçu dans la foulée celle de Clinique, irréprochable dans le concept et celles de Max Factor vendue en supermarché et de Smashbox vendue chez Marionnaud. Verdict.

D'abord quelle est la différence entre une BB et une CC? La BB (blemish balm ou beauty balm) est une crème teintée embellissante qui unifie le teint, hydrate (mais les peaux sèches préfèreront toujours appliquer quand même leur crème de jour avant) et protège des UV avec un filtre costaud. La CC (colour correcting ou colour control ou encore complexe correction, chacun y va de son appellation) agit plus sur la correction chromatique, notamment contre les rougeurs. Elle est sensée être plus couvrante mais plus légère si j'ai bien compris et toujours avec un SPF maousse. En principe pas besoin de crème de jour avant ni de poudre après, mais à voir au cas par cas, moi j'hydrate et je poudre, d'où mon scepticisme par rapport à ces produits.

Voici donc mon swatch: 

 

1) Clinique Superdefense CC Cream SPF 30. Je l'ai reçu en light médium et on voit bien sur ma peau que c'est la couleur qui me va. Rien à dire, elle fait son job, confortable, couvrance moyenne, minimisant les risques d'allergies et avec le SPF 30 de rigueur. Je dis tout bien. Elle est à 43 fr.

2) Smashbox Camera Ready CC Cream, je l'ai reçu en médium et y'a pas photo, c'est plus pour Nabilla que pour moi question carnation! Elle cible les taches brunes donc elle est maxi maxi couvrante, limite pâteuse. Avec un SPF 30. Je crois qu'elle existe en 4 teintes et je ne trouve pas son prix mais la BB de la même marque est à 46 fr, ce serait donc la plus chère.

3) La fameuse Nude Magique CC cream de L'Oréal est carrément verte, pour cibler les rougeurs. Parfait pour moi. Bon les pigments intelligents s'adaptent à toutes les carnations mais moi je la trouve quand même vachement jaune. Qu'importe, tout le monde me dit que j'ai bonne mine et bye bye la couperose sous le nez, c'est tout bénéf', pour 24 fr. Dans les autres pays elle existe en trois couleurs, verte (anti-rougeurs), mauve (anti-terne) et abricot (anti-fatigue), nous aurons droit à l'abricot plus tard, spécial bonne mine, mais pas la mauve. Elle n'a pas de SPF je crois, ce n'est pas mentionné sur le tube en tout cas.

4) CC colour correcting cream de Max Factor, 19 fr 90, la moins chère, avec un petit SPF 10. Question couleur, c'est parfait, je l'ai reçu en Tanned mais elle est assez claire pour moi. Sa texture ressemble plus à un bon fond de teint poudré pas trop desséchant. Parfait pour les petits budgets, résultat couleur proche de la Clinique qui reste plus confortable cependant. C'est la seule qui est parfumée, dommage.




La CC Cream Chanel est annoncée pour août je crois et parions que 80% des marques vont sortir la leur dans la foulée. Et on en n'a pas fini avec l'alphabet puisque j'ai lu que les DD (daily defense) et les EE (Early Elimination) sont en préparation dans le secret des laboratoires de cosmétiques... Merci le progrès. Je reste vintage dans l'âme et persuadée que nos grand-mères (ou les sublimes actrices hollywoodiennes des années 20 à 50) n'avaient pas besoin de tout ça pour être belles! En parlant d'années 20, demain, je vous parle de Gatsby le Magnifique, ok?

mercredi 8 mai 2013

La cuisine 50's de mes rêves

(c) Frédéric Rochat
Peut-être êtes-vous déjà allées vous promener sur le blog de Florésie, inscrit dans ma blogroll ci-contre. C'est le jardin pas secret du tout de Laetitia, qui a décidé un jour de vivre mieux mais avec moins et d'abandonner un job stressant (ingénieur en microtechnique) pour devenir fleuriste. Le rêve de beaucoup de working girls surmenées, j'en suis sûre, à commencer par moi! J'étais donc envieuse à l'époque déjà quand j'ai lu son portrait dans Marie-Claire. J'étais encore plus envieuse quand Laetitia a poussé plus loin sa démarche en déménageant en France et en retapant une vieille maison tout en développant son petit business. Qualité de vie + 1000. Mais quand elle m'a proposé de publier les photos d'un shooting qu'elle et ses amis se sont "amusés" à réaliser sur le thème des 50's, j'ai viré carrément jalouse en voyant les meubles de sa cuisine! Je veux les mêmes!!!! et la maison, et les fleurs! En attendant, vous pouvez rêver avec moi devant cette superbe série qui mêle création florale, stylisme, bijoux et déco...


 



Crédits:

Modèle : Clemence Lebec Gajewski

Création de bijoux, stylisme, coiffure & maquillage : Aurore Morin (www.aufilperle.fr), Reims

Création florale & décoration : Laetitia Mayor (www.floresie.fr), Reims et Lausanne

Livre d'or, papeterie & décoration : Alisson Piantoni (www.aufildevosreves.fr), Reims

Photographie : Frédéric Rochat (www.flickr.com/nijigraphein), Genève


dimanche 5 mai 2013

La meilleure façon de s'épiler



 
C'est fou comme les poils ont été relégués en queue des priorités beauté, non? Bien après les ongles, les cheveux, le maquillage et les kilos en trop, à voir le nombre de billets sur le blogosphère. Je me rappelle pourtant qu'à l'adolescence, c'était l'une de nos préoccupations majeures, et source de bien des complexes. Il faut croire que les solutions existent et sont plus durables que celles contre les capitons!

Dans ce domaine, j'ai envie de dire que la méthode idéale est propre à chaque fille et à chaque jambe poilue. Pour ma part, la puberté survenue, j'ai testé la crème Veet de ma maman, le rasoir, la pince à épiler, puis j'ai écouté mes copines qui ne juraient que par l'Epilady et ses ressorts qui faisaient pourtant salement mal à l'époque. Je me suis achetée avec mon argent de poche un Silk Epil de Braun. C'était aux alentours de 1992, et believe it or not, je l'ai toujours. Increvable. Pourtant nous étions déjà dans l'ère de l'obsolescence programmée, mais peut-être pas encore aussi profondément. Ou alors Braun est une marque qui fabrique pour durer. Il me semble avoir gardé un sèche-cheveux Braun de nombreuses années aussi. Bref.


Je continue à tester différentes méthodes pour le magazine ou pour moi-même. Je suis assez bonne cliente pour acheter les derniers gadgets Veet par exemple, dont je viens d'exhumer du fond de mon armoire de salle de bains les deux choses bleues sur la photo, tandis que la rose du milieu a atterri récemment sur mon bureau. Y'a rien à faire, je n'adhère pas... Il faut dire que j'ai de tous petits poils blonds sur peau blanche. Je peux oublier tout de suite le laser, dont j'imagine qu'il a changé le vie de nombreuses brunes! Avec la cire, je dois attendre trop longtemps pour qu'ils soient assez longs et que l'épilation soit efficace, donc je craque avant. J'ai testé quand même les classiques bandes de cire froide (à droite, mouais), la cire chaude en roll-on qui se chauffe sous l'eau du robinet et se rince à l'eau (à gauche, pas mal, n'existe plus) et le dernier-né, Easywax, au centre, le distributeur de cire chaude qu'on branche sur le secteur 25 minutes et qui promet les mêmes résultats qu'en institut. Non mais vous rêvez! ça fait super mal déjà de l'appliquer, il faut appuyer comme une malade, et sinon je n'ai pas été plus bluffée qu'avec les bandes toutes prêtes...
J'ai même testé l'épilation orientale au sucre en institut, 45 minutes pour une épilation approximative (la faute à mes poils trop courts et trop fins visiblement) et je ne peux pas dire que la repousse a été plus lente. Les slogans des pubs "des jambes douces pour 3 semaines" ne marchent pas pour moi. Mais je le répète encore, c'est personnel, rapport à ma pilosité.


Donc le meilleur rapport qualité-prix pour moi reste cet engin électrique que je me passe rituellement sur les demi-jambes et les aisselles le samedi matin, ça me prend 10 minutes et je suis tranquille pour la semaine. C'est peut-être aussi parce que je le fais depuis 20 ans que je n'ai presque pas de poils!
J'ai testé le dernière version du Silk Epil, le no 7, qui propose plusieurs têtes, un rasoir, un embout tondeuse, un embout zones sensibles et surtout une brosse rotative comme la Clarisonic et la Visapure mais pour le corps exclusivement, qui exfolie et affine le grain de peau (super sur le décolleté). Comme tous les appareils modernes, il est sans-fil et s'utilise donc aussi dans le bain ou sous la douche. Pour moins de 200 fr, il vous assure des années d'épilation impeccable, franchement, y'a pas photo!

Et vous, vous avez trouvé quoi pour éliminer vos poils?

vendredi 3 mai 2013

Lectures 2013 d'inspiration rétro

Bonne surprise que ce recueil de 4 nouvelles de Joe Dassin. Eh oui, l'interprète de l'Eté indien et de Aux Champs Elysées rêvait d'être écrivain. Son amour de l'Amérique ne venait pas de nulle part, Joseph Ira Dassin est né à New York, a grandi à Los Angeles avant d'émigrer en France avec son père, cinéaste, chassé d'Hollywood par le maccarthysme. En 1957, Joseph revient aux Etats-Unis comme étudiant à l'Université de Ann Arbour, dans le Michigan. Il a 19 ans et autour de lui, l'american way of life est à son apogée, au coeur des Trente Glorieuses. Il écrit donc ce qu'il voit, ce dont il se souvient, ce qu'il imagine aussi, et ces écrits de jeunesse bien qu'un peu scolaires sont plus réalistes que beaucoup de romans contemporains fantasmant sur cette période. Quatre nouvelles ont été rassemblées ici grâce à son amie de l'époque, Dorothy Sherrick, qui ne les a envoyées que récemment à l'un de fils de Joe Dassin retrouvé via Facebook! Une lecture sans prétention qui vous fera passer un bon moment et voyager dans le temps comme un épisode de Code Quantum.
Cadeau pour Dorothy, Joe Dassin, Flammarion, 208 pages


J'ai découvert Megan Abbott avec Adieu Gloria et j'avoue que j'aime beaucoup son style noir américain années 40. On dirait une James Ellroy au féminin! Cette fois-ci, on suit les (més)aventures de Marion Seeley, que le mari, docteur accro à la morphine et radié de l'ordre des médecins, abandonne à Phoenix, Arizona, pour aller se refaire au Mexique. Elle trouve un emploi de sténo dans un hôpital et se lie d'amitié avec Louise, une infirmière délurée qui vit en colocation avec sa meilleure amie Ginny, tuberculeuse au dernier stade. A l'appartement des deux jeunes femmes, ce ne sont que fêtes et défilés de notables de la ville en quête de sensations hors de leur train-train quotidien. La prude Marion y perd bientôt toute notion de bienséance et va s'enfoncer dans les problèmes jusqu'aux yeux. Megan Abbott s'inspire d'un fait divers des années 30, lorsque deux malles contenant des morceaux de corps découpés sont découvertes à la gare de Los Angeles, et y apporte sa propre fantaisie, tout à fait vraisemblable et sensible. Cruel mais élégant, comme un manteau de fourrure quoi!
Envoûtée, de Megan Abbott, Le Masque, 320 p.

Mon dernier choix est local puisque Le Vampire des Grisons est l'oeuvre de Vincent Delay, l'ami d'un ami assez fan de vintage aussi, dans un autre genre plus Conan Doyle que Betty Page, encore que! Tous deux sont membres de la Sherlock Holmes Society, ce qui me fait beaucoup rire, mais j'avoue que leur culture et leur connaissance de l'Angleterre victorienne sont assez impressionnantes. La plume de Vincent se distingue notamment par une érudition savoureuse et un humour tout à fait... britannique! Le Vampire des Grisons fait suite à La Momie de Gruyères et A l'ombre du Major Davel. Les intrigues policières s'impriment sur le tissu helvétique avec beaucoup de détails truculents et quelques personnages pas tout à fait sortis de l'imaginaire de Vincent puisque très inspirés de ses propres amis, ce qui encore une fois est assez hilarant. Je suis personnellement citée page 109 dans une invraisemblable note de bas de page... Bref, l'illustration de couverture rétro ne pouvait que me séduire et les histoires de Vincent Delay sont un régal pour la tête, éditées par notre ami commun justement qui tient une imprimerie à l'ancienne au pied de la Cité... C'est là que vous pourrez acheter ce joli petit livre.
Le Vampire des Grisons, de Vincent Delay, Les Editions Limitées, Lausanne, 130 p.