dimanche 30 décembre 2012

Polly lit (idées de lectures pour les vacances)


Vous êtes en vacances j'espère? Moi oui, et je suis encore plus fatiguée qu'avant... L'accumulation sans doute. Je dors, je dors, je joue avec mon neveu et ma nièce, je regarde des séries tv en streaming (me suis laissée happer par Pretty Little Liars). Je n'ai pris qu'un seul livre que je déguste par petites tranches, Ce que je suis demeure en réalité inconnu, un recueil des lettres de Virginia Woolf à ses proches. J'ai lu Mrs Dalloway cet été et j'avoue que je ne l'ai pas trouvé passionnant, malgré la finesse indéniable de l'écriture. C'est plus le personnage de l'écrivain qui me fascine, son éducation dans un univers intellectuel privilégié en Angleterre, sa vie au sein du groupe de Bloomsbury, sa drôle de famille pour l'époque, ses amours troublantes... J'ai d'ailleurs acheté par curiosité le livre de sa nièce Angelica Garnett dont on devine à travers les petites nouvelles de Vérités non dites l'enfance dans le sillage de son atypique famille...


 

Bref, ce type de littérature très pointue éveille en moi des sentiments d'empathie complètement irrationnels, comme si j'avais connu cela dans une vie antérieure... Mais rassurez-vous, je dévore aussi un polar par semaine, un genre sous-estimé qui reste pour moi un réel plaisir, qui me fait lire plusieurs heures de suite et tourner les pages encore et encore jusqu'au dénouement final. Je le vois à la rédaction, les romans arrivent par cartons entiers chaque jour, et je me demande toujours comment font les auteurs pour trouver l'inspiration, le scénario, les personnages et cette intrigue dans laquelle on se fond complètement...


Il est très rare que je ne finisse pas un livre. Pourtant cela a bien failli m'arriver avec le J.K. Rowling, Une place à prendre. J'ai lu tous les Harry Potter avec beaucoup de bonheur mais je n'étais pas fan au point de me ruer sur son premier roman post-Poudlard destiné aux adultes. Il a fini par me tomber entre les mains. J'ai entamé ce pavé de quelque 700 pages sans attentes particulières mais j'ai vite déchanté devant la lenteur de la mise en place. Un homme meurt d'une crise cardiaque sur un parking dans une petite bourgade anglaise où il occupait un poste en vue au conseil communal. Une place à prendre raconte donc les petites guéguerres que vont se livrer ses amis et ennemis pour lui succéder... C'est long à démarrer, et j'ai vraiment pas accroché. J'ai lu un autre polar en vitesse entre deux puis au hasard d'un week-end de désoeuvrement, j'ai réattaqué courageusement... et je l'ai terminé en deux jours, j'ai même pleuré à la fin. Sacré J.K., quel talent à dépeindre les caractères des êtres humains et la cruauté de leur destin... On s'y retrouve finalement très souvent. Donc si vous avez l'occasion, lisez-le!
Une place à prendre, de J.K. Rowling, Grasset, 682 p.

Plus facile, Ecume de sang est LE polar anglais par excellence. Gennie avait un boulot plutôt bien payé mais stressant dans un bureau londonien. Elle se découvre une passion pour le pole dance Ses extras cumulés grâce à ses prestations le week-end dans un night-club lui permettent de réaliser son rêve: s'acheter une péniche à retaper et prendre une année sabbatique dans le Kent. Le soir de la crémaillère, elle tente de mélanger ses anciens amis de la capitale et ses nouveaux voisins un peu marginaux quand un élément de sa troisième vie cachée refait littéralement surface:  le cadavre de sa camarade de danse Caddy vient taper contre la coque de son bateau. Entre un pseudo protecteur rencontré dans le monde louche et friqué de la nuit et le flic du coin dont elle s'amourache, elle aura bien du mal à sortir indemne de cette sale affaire. Ce n'est pas de la haute littérature mais l'idée est bonne et les personnages bien ficelés. Divertissant.
Ecume de sang, de Elizabeth Haynes, Presses de la cité, 384 p.

Dans la série des enquêtes policières aux personnages récurrents, j'aime bien les aventures de Duncan Kincaid et Gemma James racontées par Deborah Crombie (remarquez d'ailleurs la faute magistrale dans le résumé de la jaquette qui renomme Gemma Jones... hum, bravo l'éditeur!). A l'instar de mon idole absolue Elizabeth George, Deborah est américaine mais dépeint l'Angleterre et ses habitants comme si on y était. La loi du sang est déjà son treizième roman, mais je ne l'ai découverte que lors de l'avant-dernier, Une eau froide comme la pierre, puis Les larmes de diamant. La loi du sang plonge Gemma James dans les problèmes socioculturels du quartier de Brick Lane, fief historique de l'émigration indienne pris d'assaut aujourd'hui par les bobos et jeunes artistes branchés. Sandra Giles en est une, mariée à un jeune avocat d'origine pakistanaise Naz Malick et maman d'une petite Charlotte de 3 ans. Sandra disparaît un jour mystérieusement, puis son mari est retrouvé mort quelques semaines plus tard... Règlement de compte, affaire judiciaire louche ou histoire de famille, le sergent James aura bien du mal à démêler cet écheveau où elle s'est impliquée personnellement, sans nuire au travail de son compagnon à Scotland Yard.
La loi du sang, de Deborah Crombie, Albin Michel, 432 p.

 
Rien à voir mais j'ai beaucoup aimé le roman de Viktor Lazlo sur Billie Holiday. La chanteuse française a imaginé une histoire poignante mêlant le destin de la sublime artiste américaine décédée en 1959 à celui de Sarah, une Anglaise aussi martyrisée par la vie que la diva du jazz. C'est beau et triste, tout entièrement rythmé par les chansons de l'immense Billie (oui, je suis assez fan et donc pas du tout objective, mais même si vous n'aimez pas Billie, vous aimerez ce livre).... Viktor Lazlo en a fait un spectacle qui a tourné durant l'année 2012 et que j'aurais adoré voir.
My name is Billie Holiday, de Viktor Lazlo, Albin Michel, 180 p.

lundi 24 décembre 2012

Joyeux Noël à toutes, choisissez votre cadeau ici!

Bon, il ne sera pas livré à temps pour Noël mais c'est encore mieux de recevoir des cadeaux après?! Comme l'an passé, il suffit de m'écrire quel produit vous ferait plaisir (avec un deuxième choix pour que je puisse jongler) avec vos coordonnées (par mail ou par retour de mail si vous ne voulez pas me les donner avant d'être sûre d'avoir gagné) et surtout de continuer à me lire et à me faire part de vos commentaires, que je n'aie pas l'impression de parler toute seule quoi! Merci beaucoup pour cette nouvelle année de complicité et de très belles fêtes à vous! Je reviendrai quand même de temps en temps avant janvier, don't worry!

En bonne fan de vintage, je n'imagine pas Noël autrement qu'en famille autour d'un sapin super kitsch avec des tonnes de nourritures et des tonnes de cadeaux, suivi d'une bonne semaine de vacances pour couper avec le monde du travail et ses vicissitudes. J'oublie que pour certaines, Noël ne veut rien dire et que cela ne se passe pas toujours comme dans un épisode de La Petite Maison dans la Prairie. Je vous envoie plein de bonnes ondes quand même....

Voici ce que je vous propose de gagner:


 1/ Une très jolie palette Bobbi Brown avec trois fards à paupières, deux fards à lèvres et un gloss (Atomik Pink lip & eye palette)

 2/ Le vernis Diorific no 207, Diorling, doré mais pas trop!

 3/ Le rouge à lèvres Shine automatique de Guerlain que l'on pousse hors de son étui avec le bouton sur le devant, (j'adore!), no 760, Lou-ling, bordeaux pailleté, avec une texture légère puisque c'est un rouge hydratant et brillant (et pas un long stay mat)...


 4/ Le duo pour ongles effet cuir croco Golden Jungle de Dior testé ici, la base est dorée, le top coat à craquelures plutôt kaki.

5/ et enfin un vernis bling bling Pure Color d'Estée Lauder violet très pailleté (Smashed)

Concours réservée aux lectrices suisses, sorry, c'est trop cher d'envoyer des petits paquets ailleurs! :-(

dimanche 23 décembre 2012

Mise en beauté pour soirée intime pré-Noël


Eh voilà, on y est, tous ensemble comme prévu, même si on a cru à un moment qu'on n'y arriverait pas, c'est Noël. Ces dernières semaines ayant été vraiment stressantes (et je ne parle pas de la fin du monde), j'apprécie la quiétude de ce dimanche pré-réveillon. Timing parfait, j'adore quand les jours fériés tombent juste après le week-end. J'emballe mes cadeaux, savourant à l'avance le plaisir qu'ils vont provoquer chez les gens, je surveille la prise de mon flanc ricotta tandis que le saumon marine tranquillement dans la vodka et le citron en prévision de la soirée en tête-à-tête que nous nous réservons mon bonami et moi chaque année avant la folie des fêtes de famille où l'on doit se départager, se dupliquer, se sacrifier pour les autres...
Pas besoin de robe de soirée, on passe la soirée en tenue légère, c'est le concept. J'ai quelques costumes de Mère Noël coquine pour l'occasion mais surtout, on rigole, on décompresse. Je me fais quand même un peu belle et je me réjouis pour l'occasion d'étrenner quelques nouveautés par compliquées.
Pas besoin de Dior ou de Chanel pour me faire plaisir, j'ai quelques délices Lush qui ravissent mes sens. Le Lip Scrub PopCorn par exemple est une gourmandise très régressive, surtout que bonami et moi on aime bien se faire du vrai popcorn dans une machine au design rétro pour nos soirées télé! So 50's! Je teste aussi le nouveau mascara Mega Volume Collagene 24h Black Smoke de L'Oréal et je suis contente car il n'est pas trop ostentatoire. Je n'ai plus réussi à suivre les sorties de mascaras de cette marque leader sur le marché car j'ai l'impression qu'il en sort un tous les six mois à chaque fois plus extrême. Je suis restée à Cil Architecte, moi! En plus je n'aime plus les formules trop volumisantes, je trouve que ça fait vraiment drag queen! Donc celui-ci est parfait. J'ai un peu abandonné mes BB creams avec les soucis d'irritation que j'ai eu ces derniers temps, mais j'ai adopté la version poudre Nude Magique de L'Oréal, d'une incroyable finesse. Malgré ma peau sèche, je continue à préférer les poudres libres au fond de teint pour unifier, malgré toutes les promesses d'effet peau nue, je me trouve toujours trop maquillée avec une texture crème et j'ai l'impression que cela creuse mes rides... Bref, question de goût, je ne donne pas de conseil ni de leçon, à chacune de trouver ce qui lui convient!
Pour les lèvres, petite folie que ce Rouge Armani à tomber, no 408, mais faut pas rêver, il ne tiendra que le temps de l'apéro. Entre les trois plats que j'ai prévus, j'opterai pour le baume irisé à la violette Kiss Me Sweet Mona de Miss Ferling. Je l'avais acheté chez Nocibé à Paris mais je sais que depuis peu, on trouve la marque dans certains points de vente suisses, enfin surtout la fameuse crème pour les mains Baume des tigresses (un must au parfum de guimauve), dans les Nail Bars notamment et.... et je ne me rappelle plus, mais si vous avez l'info, vous pouvez la partager dans les comms!
Et pour les ongles, quand même, LA touche festive (outre mon bonnet de Mère Noël), j'ai gardé le Wine Shimmer Colorama de Maybelline, à 7 fr 90, que du bonheur!


Je fais aussi un petit effort pour mes cheveux que je viens de couper, succombant à la mode du carré wavy. Le magazine Elle le qualifie de grunge, faut pas exagérer, moi j'ai juste laissé faire mon nouveau coiffeur (dont il faut aussi que je vous parle) en lui expliquant mes goûts rétro. De fait, c'est une longueur très facile à porter, je peux toujours les attacher de diverses manières, remontés avec des peignes, en chignon banane, bouclés aux bigoudis chauffants, et si je n'ai pas le temps, ils supportent très bien d'être libres contrairement à avant où ils étaient vraiment mous... Je me permets un petit coup de laque pour leur donner une forme, ce flacon collector Charlie Mindu était resté dans mes cartons depuis quelques mois, il tombe à pic! Je retrouve Lush pour un petit baume à pointes qui les fait rebiquer très joliment tout en les soignant, tandis que la brume Sea Spray les parfume divinement. Les odeurs Lush, c'est comme Lady Gaga, on aime ou on aime pas! Moi j'adore. Mmmmmh, bien-être!

mardi 18 décembre 2012

Je ne suis pas une NPA (hélas)


Marrant comme quand j'écris un billet sur les vernis à ongles, mes stats font un bond. Incroyable comme en 2 ans, les sujets nail art sont devenus no1 des centres d'intérêts! Moi aussi ça m'intéresse, même si je suis une pince en nail art! J'aime bien en revanche me peindre les ongles dans les couleurs les plus folles (et même à pois) car cela me permet de camoufler ma méchante tendance à les grignoter!
Je suis évidemment une inconditionnelle du "vrai" rouge, mais j'aime bien aussi les trucs plus fantaisie, surtout avec les fêtes qui arrivent. J'ai donc testé le kit Golden Jungle de Dior qui recouvre les griffes d'un vernis effet cuir croco... Bon, c'est bêtement un top coat qui craquèlent mais l'association des couleurs est intéressant et presque élégant. Ma première tentative fut un ratage total, ca j'avais bêtement imaginé que c'était le vernis doré qui craquèlerait sur le noir. Logique, non? non, pas du tout, c'est l'inverse! Je ravale ma fierté et vous montre donc en images ce triste résultat.

 

Heureusement que l'on trouve enfin en Suisse ces bains magiques où l'on trempe ses doigts pour effacer une manucure en bout du course ou comme ici complètement ratée! J'avais chez moi le fameux de Sephora qui, étonnamment, dure assez longtemps (bon, je ne l'utilise pas toutes les semaines non plus parce que c'est aussi assez corrosif pour les cuticules, faut bien les soigner ensuite avec une huile ou une crème type Doigt de Fée de Lush!) mais qu'on ne trouve qu'en France. Après Bourjois, voici donc celui de Maybelline...


J'ai ensuite testé sur l'autre main (hey oui, je suis complètement ouf) la grande tendance de la saison, le Bordeaux, qu'on appelle maintenant Burgundy pour faire plus 2012. Il y en a un dans la nouvelle collection Colorama de Maybelline, Burgundy Kiss, mais j'ai été étonnée, il est presque noir!

Je n'en ai mis qu'une couche pour essayer de garder une mini transparence bordeaux et du coup, il a tenu un jour! Zut zut! Du coup j'ai pas eu le temps de faire la photo car il me fallait une aide extérieure pour avoir mes deux mains sur la même image...
Je crois que je vais opter pour un bordeaux mais pas trop foncé, comme celui-ci de L'Oréal Color rich... Et le décorer avec le Man with the Golden Gun de la collection Skyfall OPI, ce fameux top coat aux vraies paillettes d'or...

Et je me contente d'admirer les vraies NPA et leurs incroyables créations de Noël (j'en ai fait une galerie sur le site de Femina).

Et vous, quelles sont vos couleurs du mois de décembre et vos projets de nail art pour Nouvel an?

samedi 15 décembre 2012

Dur dur retour à la réalité

Je n'ai pas beaucoup écrit depuis mon retour du Mexique il y a un mois. Je voulais avant tout publier ces 4 billets pour immortaliser quelque part cette formidable expérience, mais je n'avais guère le temps de disserter sur d'autres thématiques. Car figurez-vous que quand je pars en vacances, personne ne fait mon travail à ma place à la rédaction, à moi d'anticiper et de pédaler deux fois plus vite au retour. Sauf que c'est la fin de l'année, qu'il y a d'autres vacances en vue, et qu'en plus je me suis lancée dans la réalisation d'un dossier de 14 pages comme ça, juste pour le plaisir. Je suis donc au bord du burn-out, je travaille souvent jusqu'à 20h et j'ai aussi avancé samedi et dimanche dernier. L'horreur. Mon seul réconfort a été d'aller chez le coiffeur hier, le meilleur truc thérapeutique que je connaisse pour se remonter le moral! Je vous en parle tout bientôt. Parce que actuellement, ma peau ressemble à celle de E.T., vous voyez le genre? J'ai l'air d'avoir 100 ans, je desquame, je rougis, je gratte. Entre le froid et le stress, c'est l'horreur. Il y a un mois j'ai écrit un petit billet sur le Glamoxy Snake sérum de Rodial, un truc magique paraît-il pour combler les rides que toutes les stars s'arrachent et que l'on a la chance de trouver en Suisse à prix d'or chez Marionnaud... J'ai promis de le tester un mois et de vous tenir au courant. Et ben j'ai dû abandonner après 10 jours, je ne peux pas dire que c'est ce produit qui m'a irrité à ce point mais en tout ça, ça n'a pas arrangé mon érythème. SOS, ambulance, réanimation, j'ai repris mes salvateurs baumes Avène et celui-ci de La Roche Posay (Cicaplast Baume B5) pour récupérer mon teint de porcelaine et après deux autres semaines, ça va mieux, ouf...

La bonne nouvelle, c'est que j'offre à la plus téméraire d'entre vous ce fameux sérum qui coûte quand même 200 boules et que je ne vais pas mettre à la poubelle! A vos plumes mesdames (pollybeautysecrets@gmail.com), ceci est un prélude à la petite distribution de cadeau de Noël que Polly vous concocte pour la semaine prochaine!

Bon week-end et protégez vos joues!

samedi 8 décembre 2012

Voyager au Mexique IV: Acapulco

Une vue qui se mérite...
 
"Fun in Acapulco", film de 1963 avec Elvis et notre James Bond Girl nationale, Ursula Andress

Aaaaah, Acapulco, je ne pouvais imaginer un séjour au Mexique sans passer par cette ville mythique qui m'évoquait Elvis, les années 50, la Croisière s'amuse... J'ai été un peu déçue... Une semaine après être rentrée, M6 a diffusé une Enquête exclusive où Bernard de la Villardière présentait Aca comme l'une des villes les plus dangereuses du monde (8 meurtres par jour!!!). Aaaaah, heureusement que je l'ai vu APRES sinon je ne serai jamais partie. Enfin, bref, j'ai vu Acapulco.

La route entre Puerto Escondido et Acapulco... un no man's land

Coca Cola reste le seul point de repère dans ce paysage de tiers-monde
Des shops improbables qui vendent de tout, mêmes des cosmétiques (dans un garage?)

Anes et cochons en liberté au bord des routes
Le trajet pour y arriver a été de loin le plus pénible de ces deux semaines, mais on n'avait pas 50 solutions. Nous avons pris le seul bus première classe que nous avons trouvé, et c'était pas tout à fait la classe. Nous avons fait 9h de route cahotique où chaque 800 m, le chauffeur freinait quasi jusqu'à l'arrêt pour passer un dos d'âne. Nous avons traversé des villages perdus, des petites villes glauques, des montagnes, nous avons eu faim, nous avons eu soif, nous avons eu peur (je dramatise un peu), le bus a fait de nombreux arrêts car c'était une ligne empruntée par les locaux entre les bleds, y compris des écolières en uniforme. Aux arrêts, des gens montaient dans le bus en criant des trucs en espagnol, en fait ils vendaient des sandwichs et de la nourriture dans des sachets en plastique, très peu avenante malgré notre estomac qui gargouillait. Car une fois de plus (mon pire cauchemar) nous étions partis le matin sans prendre de petit-déjeuner...

Acapulco by night

C'est aussi ça, Acapulco, l'envers du décor

L'arrivée à Acapulco fut donc terrible, on a d'abord traversé des quartiers vraiment louches, avant de rouler presque une heure en ville jusqu'à la gare routière qui était à Perpète-les-oies... Et de là, nous ne savions même pas où nous diriger puisque nous n'avions pas réservé d'hôtel. Je me disais qu'il y en aurait assez le long de la baie mais justement, trop de choix tue le choix, nous sommes restés perplexes 20 bonnes minutes devant le plan de la ville à la gare routière avec tous les hôtels indiqués, une centaine je dirais... Je savais que la plupart était des 5 étoiles bien loin de nos besoins et celui qui avait retenu mon attention semblait être à l'opposé de la baie, donc à environ une heure de taxi... Un chauffeur nous a repéré et a proposé de nous emmener dans une agence de voyage... Je vous passe les détails de mes états d'âme durant les heures qui ont suivi, ma paranoïa aiguë contre le flegmatisme légendaire de mon bonami, mais le fait est que deux heures plus tard (soit à près de 22h), nous posions nos bagages dans un des hôtels chics de la baie, l'Emporio... Nous n'avons pas trop eu le choix, les hôtels que nous sélectionnions étaient complets, d'après l'employée de l'agence, ou les tarifs délirants. Nous avons quand même payé notre chambre 6X le prix de notre premier hôtel à Mexico, nous avons dû payer cash en plus et aller avec le chauffeur de taxi chercher l'argent au bancomat... Chaque minute je pensais qu'on allait se faire dépouiller mais non, tout s'est bien passé, on a même bénéficié d'une offre "2 nuits, la troisième offerte" ce qui a rendu l'addition finale beaucoup plus acceptable, même s'il a fallu se battre encore à l'hôtel pour ne pas se faire refiler une chambre avec un petit lit (pas fous les mecs, vu que c'était une action, ils ont essayé de nous attribuer une chambre de second choix). Donc mon conseil , c'est de RESERVER absolument vos hôtels avant de partir, surtout à Acapulco où l'offre sur booking.com est vraiment très étoffée, comparée à des villes comme Oaxaca où il n'y avait quasiment rien... C'est trop pénible de devoir chercher un lieu où dormir quand on débarque d'un long trajet, épuisés, affamés, déshydratés, à bout de nerfs.


Ensuite Acapulco est vraiment une grande ville (620'000 habitants), mais seul le bord de mer est attractif pour les touristes. La cité derrière est moche, sale, polluée et dangereuse! Les hôtels au centre de la baie sont des ghettos dont vaut mieux ne pas trop s'éloigner mais franchement, ne cherchez pas midi à 14h. J'aurais bien aimé loger à l'hôtel La Boca Chica, un bâtiment 50's hyper kitsch tout à fait dans mes goûts, mais il se trouvait sur un pic de l'autre côté de la Quebrada, donc loin de tout, et ici la jungle des taxis étaient encore pire que partout ailleurs, les tarifs multipliés, les voitures horribles (la plupart de temps des vieilles VW Coccinelle tape-culs, sales et surtout SANS COMPTEUR, bonjour l'arnaque!). Dans son reportage, Bernard de la Villardière disait que les touristes qui faisaient halte dans leur croisière à Acapulco ne descendaient même pas de leur bateau, si ce n'est pour aller à la Quebrada en bus organisé voir les plongeurs et vite repartir! Nous sommes allés voir les célèbres plongeurs (los clavadistas) mais comme des inconscients nous sommes montés à pied, à midi, en plein cagnard. Rude. Mais le spectacle en valait la peine.



Après notre première nuit dans notre immense chambre avec terrasse au 7e étage, vue sur la mer, nous avons pris un taxi-arnaque direction le zocalò (place centrale de toutes les villes au Mexique, il y en a un aussi à Aca), pour y voir un peu la vie locale. Bof. Une basilique (encore!) complètement futuriste que nous avons traversée rapidement, des échoppes, des vendeurs de rue...




A la Quebrada, les plongeurs font un spectacle à 13h et deux le soir. Nous avons profité d'être à proximité pour voir ces fameux sauts de la mort, vraiment impressionnants! Le public est là à retenir son souffle, la crique est envahie de bateaux touristiques et les mecs s'en donnent à coeur joie pour faire monter le suspens. Ils passent à travers la foule pour escalader ensuite à la falaise à mains nues avant de sauter depuis le  promontoire où la Vierge dans son oratoire leur offre sa protection. Très émouvant, on leur donne volontiers encore un pourboire après leur prestation alors que celle-ci est déjà payante (40 pesos, soit 3 fr, ou 2,4 euros)!






Ensuite nous avons grimpé encore plus haut dans ces collines résidentielles à la recherche de la maison où Diego Rivera a fini sa vie et où il a laissé en 1956 une fresque en mosaïques de 18 m de long. On l'a beaucoup cherchée dans ce quartier où les propriétés de riches derrière leur grillage côtoyaient des immeubles à moitié en ruine sans eau courante (on a croisé des petits vieux avec leurs bidons pour s'approvisionner).




En redescendant, on a pu prendre un taxi providentiel qui patrouillait dans le coin pour vite retourner se réfugier dans notre resort et faire comme tous les touristes (mexicains, presque pas vu de gringos dans le coin), profiter des trois piscines de l'hôtel et de la plage privée, surveillée par des agents de sécurité, ça vous donne une idée de l'ambiance...


Mais la plage de Condesa est agréable, plus animée qu'à Puerto Escondido, avec des sports nautiques pour pas que bonami s'ennuie, des mariachis qui jouent la sérénade, des vendeurs ambulants qui viennent CHAQUE 2 MINUTES proposer leur camelote, et surtout le service au transat pour siroter Coco Loco, Corona et club sandwichs! Et un magnifique coucher de soleil, of course...



Sinon question bouffe, on s'est fait plaisir. Le premier soir, on a mangé un vitesse dans un des trois restos de l'hôtel, un diner américain (Texas Ribs), très mauvais. Mais ensuite miam miam les poissons grillés au bord de la plage et les tacos al pastor à la dizaine! Et les happy hours de margaritas, bien sûr!



Nos bonnes adresses:

Hôtel Emprio, rien à dire, sinon 2000 pesos la nuit (150 fr/120 euros)... Costera Miguel Alemàn no 121
Restaurants autour de l'hôtel, faciles, il n'y a que l'embarras du choix
Los Metatas, en face de l'hôtel, un restaurant typique historique avec tables sur la rue mais mieux vaut manger à l'intérieur vue la pollution de la Costera qui passe devant (une route à six pistes)
Deux restaurants en bambou côte à côte qui font de la super cuisine mexicaine, poissons, fruits de mer et steak house, Tio Alex et Bambù, vestige des années 50 également, Costera Miguel Alemàn no 111.
Juste à côté Tacos & Beer, une cantine à l'air libre pour manger de délicieux tacos al pastor avec happy hour de bières et agua fresca (cette fois j'ai pris horchata, sucré, mais délicieux, photo ci-dessous).
Pour l'apéro, un bar de flibustiers décorés comme Pirates des Caraïbes, Barbarroja, Costera Miguel Alemàn 107...
En face de l'hôtel, il y a un mall (Diana) avec Zara, C&A, Burger King et Starbucks, si vous avez la nostalgie du pays. Et plus loin il y a un marché artisanal tout pourri, vraiment pas intéressant, mais bon, si vraiment!



Fin de nos aventures, n'hésitez pas à me demander des conseils par mail, j'ai fait pareil avant de partir et je ne remercirais jamais assez toutes les personnes qui m'ont aidée dans ce périple... C'est clair que pour moi le meilleur moment de ce voyage a été quand j'ai retrouvé la sécurité et le confort de mon chez-moi. A regarder encore et encore mes 800 photos, et contempler la masse de petits bouts de Mexique que j'ai pu ramener...



Les autres étapes: Mexico, Oaxaca, Puerto Escondido




dimanche 2 décembre 2012

Voyager au Mexique III: Puerto Escondido




Suite de notre périple qui s'éloigne inexorablement dans ma mémoire, vite, vite, quelques photos pour me replonger dans l'ambiance! Après les villes de Mexico et Oaxaca, cap sur l'Océan avec Puerto Escondido. Entre les deux, une chaîne de montagnes, oups. Le bus deuxième classe la traverse en 6-7h de route à virages serrés comme dans les reportages de Discovery, non merci. Le bus première classe contourne la montagne par l'isthme, la bande de terre la plus étroite entre le Pacifique et l'Atlantique, le trajet prend 10h, avec une ville au milieu, Tehuantepec, 40'000 habitants, une société dominée par les femmes qui portent toutes la robe brodée traditionnelle (huipil ou tehuana) popularisée par Frida Kahlo. J'ai pensé d'abord y faire une halte pour couper le trajet en deux fois 5h, mais j'ai rapidement déchanté en voyant l'offre hôtelière et les commentaires des voyageurs: pas trépidant, comme spot! Restez la solution de facilité: le Routard signalait qu'il y avait des "avionnettes qui reliaient Oaxaca à Puerto Escondido quotidiennement. Nous nous étions donc renseignés dans une agence de voyage qui nous avait confirmé un vol tous les matins à 8h pour 1000 pesos (moins de 80 fr), joie, pour moi c'était clairement la meilleure option. Mais comme souvent au Mexique, cela n'a pas été évident d'avoir notre billet, les "avionnettes" accueillant à vue de nez 16 personnes, le vol du samedi, notre date de départ, était complet.


Moi, la pessimiste, je me suis dit "évidemment, on a été bête, il aurait fallu anticiper, maintenant on va se taper 10h de bus" et j'étais au bord des larmes. Heureusement mon bonami, qui est mon exact opposé, a eu l'idée de demander dans une autre agence de voyage et bingo, celle-là nous proposait des places mais à 2000 pesos. On a encore demandé dans une troisième qui nous a proposé une liste d'attente pour 1800 pesos (tout ça pour la même et unique compagnie qui affrétait le vol!). On est donc repassé deux heures plus tard et il nous a fallu encore une heure de plus pour que le formidable employé qui avait dû faire un apprentissage de coiffeur en réalité nous remplisse A LA MAIN un billet d'avion Aerotucán pour un peu plus de 2000 pesos au final avec les taxes, décollage à 7h du mat. Mon scepticisme habituel m'a empêché de me réjouir jusqu'à ce qu'on soit posé dans notre avion de 16 places avec 2 autres passagers (visiblement un second avion affrété quasiment uniquement pour nous, d'où la liste d'attente et le prix doublé) et que nous survolions cette fameuse chaîne de montagnes. Et comme chaque fois, j'ai pu ravaler mes sarcasmes puisque 45 minutes plus tard, nous atterrissions sans encombre dans la torpeur de la côté Pacifique Sud....




 (countdown pour la fin du monde à l'aéroport de Oaxaca)

Grâce au wifi de notre charmante posada, j'avais réservé un hôtel qui me paraissait fantastique sur booking.com (voir les bonnes adresses plus bas) et le taxi nous y amené directement. Il était effectivement très chouette mais bizarrement désert avec une unique employée à la réception qui nous a enregistrés sans ordi en regardant la confirmation que je lui montrais sur mon smartphone.. La chambre était rustique, une fois de plus, mais claire et propre avec un joli balcon surplombant la piscine et la vue sur la baie au loin. On a commencé par y faire une sieste vu que l'on s'était levé à 4h45 pour prendre cet avion à 7h.


  (piscine selon la photo de booking.com)
(piscine en taille réelle vue de la chambre)


Ensuite nous sommes partis à la découverte de cette charmante station balnéaire. Autour de notre hôtel, les bâtiments étaient assez délabrés mais il y avait quelques services appréciables, épicerie, banque, laverie. La plage principale et la rue touristique piétonne étaient à 5 minutes à pied. On est descendu dans cette direction pour se poser un moment au bord de l'eau, grignoter un petit-déjeuner tardif (hamburger et quesadillos) et prendre la température du coin (chaude! plus de 30° tout le temps, ca changeait des nuits fraîches de Oaxaca). Tout de suite, on s'est fait aborder à la chaîne par les mecs qui organisent des tours en mer pour voir les dauphins, les tortues (sport fishing). Très peu pour nous même s'il y a apparemment des lagons et des sanctuaires magnifiques mais le concept me botte moyennement, outre le fait que j'ai le mal de mer. On a assez vite fait le tour de la rue principale et pas eu le courage d'aller voir plus haut, au-delà de la route côtière, la vraie ville de Puerto Escondido (34'000 habitants). On ira un jour au marché, tout au nord, pour découvrir une ville comme toutes les autres, quadrillée, polluée, avec les mêmes bouis-bouis et boutiques de trucs à 2 balles. Le marché était chouette, à part les animaux vivants, mais après avoir vu ceux de Mexico et de Oaxaca, on était un peu blasés! On a cherché mille ans une boîte aux lettres (correo) pour mettre nos cartes postales qui à ce jour, ne sont jamais arrivées... Notre mission aussi: trouver la gare routière pour acheter notre billet pour Acapulco...






Nous sommes donc restés quatre jours à Puerto Escondido, et c'était vraiment les vacances. On a passé une après-midi à la plage de Carrizalillo, petite crique à laquelle on accède par un chemin escarpé, une zone protégée avec deux buvettes en feuilles de palme avec leurs transats accueillants. On pouvait y louer des surfs mais la mer agitée et les rochers encadrant la baie nous ont dissuadés. On a siroté nos agua fresca sur nos chaises longues en observant les autres. Je me suis quand même trempé le c... pour la seule et unique fois du séjour. La baignade est trop dangereuse, à cause du ressac! Les autres jours, on a préféré la plage de Zicatela, à l'opposé, le vrai spot des surfeurs, le troisième meilleur du monde, avec des vagues de 9 mètres en été. Là, elles faisaient bien 2-3 mètres, ce qui est déjà impressionnant, et j'étais toujours monstre inquiète de voir la tête de mon bonami y disparaître sous sa planche! On devait y aller en taxi, comme le moindre des déplacements dans les villes mexicaines, mais là point d'arnaque, les taxis sillonnent la ville et klaxonnent en nous voyant pour nous signaler qu'ils sont disponibles, et la course est au prix fixe de 25 pesos (2 balles). Les voitures pimpées sont à mourir de rire, de vrais tape-cul, avec des flammes ou la vierge peinte au plafond, je me rappelle avoir vu le compteur de l'une des plus modernes bloqué sur 600'000 km!!!!






Ces quatre jours ont passé super vite, grasses matinées (enfin!), plongeons dans la piscine de l'hôtel, petit déjeuner dans les paillottes du coin, après-midis sous les parasols avec nos agua de limon, de piña ou de pepino (concombre, ma préférée) à contempler la mer et respirer l'iode, regarder le soleil se coucher (à 18h!) sur les surfeurs en pleine démonstration, trouver un petit resto pour le soir où manger du poisson grillé, siroter notre margarita quotidienne et parfois, un verre de rouge (très difficile à trouver et un conseil, ne le demandez jamais quand il n'est pas à la carte, on vous servira un truc immonde et hors de prix, souvent même pas du vrai vin mais une sorte de sangria chaude acide comme du Rorax).




(une fille qui fait du hula hoop au soleil couchant)


Nos bonnes adresses à Puerto Escondido:

Hotel Paraiso Escondido, une grande bâtisse rouge et blanche style hacienda. Le patron parle très bien l'anglais et l'allemand, et ses cheveux blonds témoignent de ses origines européennes! Très bien tenu, le restaurant était hélas fermé, mais la piscine bien entretenue et les chambres agréables, avec clim, environ 60 fr la double (deux queenbeds). Franchement en passant devant les autres hôtels aux alentours, on se disait qu'ils avaient l'air abandonné, à moitié en ruine, franchement pas avenants comparés au nôtre!

 


Sur la plage de Zicatela: Greko's, pour son wifi et son patron bavard aux mains baladeuses, Santiago.



Rosarito, l'un des premiers restos en arrivant à droite dans la rue qui longe la plage, tables les pieds dans le sable, où le vino tinto de la casa était DE-LI-CIEUX, assez rare pour le souligner (pas comme chez Bendito's qui portait bien son nom avec sa piquette imbuvable facturée au même prix qu'un plat, presque 10 fr pour 2 verres!!!) mais qui fait des pizzas au feu de bois bonnes quand même).


Dans la rue principale: Los Crotos, un poil plus chic que les autres, c'est appréciable, un service de qualité, une présentation soignée, ceviche délicieux, poissons et fruits de mer, le kilo de homard à 20 balles, une terrasse côté mer mais un peu protégée, le pied!




Pas très loin, dans le même style mais un peu moins haut de gamme, le restaurant Junto al Mar faisait des poissons entiers en papillote farcis de crevettes, un régal!

Prochain épisode: Acapulco!!!