vendredi 1 juillet 2011

L'automne prestigieux de Dior

Pardon mes douces pour mon long silence mais une fois de plus, j'étais par monts et par vaux pour découvrir d'importantes nouveautés qui nous embelliront dès la fin de l'été. En l'occurrence trois jours immergée dans le luxe et le confort de l'univers de Monsieur Christian Dior.

Le premier jour était dédié au maquillage. Certaines d'entre vous ont peut-être déjà parlé du look automne hiver placé sous le signe du bleu nuit, Blue tie. Là, la présentation portait sur un nouveau fond de teint prometteur à la texture qui fusionne avec la peau, hydrate les zones sèches, matifie les zones grasses et diffuse en bonus des actifs anti-âge. Les vieilles routardes de la cosmétique auront sans doute une impression de déjà vu. C'est clair que c'est le résultat auquel tous les fonds de teint aspirent depuis des lustres, mais là, je dois dire pour l'avoir essayé sur moi, que l'avancée est spectaculaire. Et on se demande chaque fois qu'est-ce qu'on a bien pu se tartiner sur les joues avant! A découvrir en septembre mes jolies, en version fluide et compact, incarné par Natalie Portman! Ah oui, ça s'appelle Forever, un nom déjà utilisé mais c'est la formule qui a changé!


Le deuxième jour était consacré à la nouvelle version eau de toilette du best seller de la maison, J'adore. Pour cette mouture 2011, le parfumeur maison François Demachy a poussé la note de néroli pour une fraîcheur bienvenue, même si le coeur floral reste bien présent. "On n'a jamais assez de fleurs", décrète le célèbre nez originaire de Grasse, où la maison possède ses propres plantations de rose et de jasmin. Le néroli, lui, vient de Tunisie. Charlize Theron reste fidèle au poste. Le nouveau spot publicitaire a été tourné à Versailles dans la galerie des miroirs par Jean-Jacques Annaud (qui était présent au cocktail le soir mais pas Charlize, faut pas pousser!).

Pour découvrir toutes les subtilités du parfum, nous avons participé à un workshop assez sommaire qui consistait à sentir différentes notes et comprendre l'importance de la matière première et combien les fleurs sont inspirantes. Monsieur Dior vouait une passion aux roses qui embaumaient le jardin de sa maison familiale de Grandville devenue musée. Il en parsemait ses créations et en cousait même parfois des fraîches dans les doublures!

La partie la plus intéressante de cette journée fut évidemment l'exposé historique. Pour une vintage girl comme moi, redécouvrir (voire découvrir tout court) les débuts de Monsieur Dior est un voyage dans le temps enchanteur. D'autant que nous étions dans les salons de la maison mère, avenue Montaigne, tout emprunte de cette saga. Robes magnifiques, flacons de collection en cristal de Baccarat et photos de l'époque donnent aux lieux un charme désuet des plus plaisants.

Dans cette maison, dès le début des années 50, les stars se pressent pour admirer les créations du génial couturier. Bacall, Dietrich, Marilyn, Sophia Loren, Kim Novak, la Princesse Margaret. Il y avait défilé privé tous les jours à 14h30 devant une petite audience conquise et chacun recevait une bouteille de parfum en sortant. Christian Dior restait discrètement en coulisses quand ses clientes applaudissaient son talent. Ses muses étaient sur le devant de la scène, Mitzah Bricard, sa conseillère personnelle en charge des accessoires, ou son mannequin vedette Victoire Doutreleau, icônes restées célèbres.



Le troisième jour, le troupe de près de 200 journalistes invités du monde entier s'est déplacée au Château de Fontainebleau, à une heure au sud de Paris. Ici aussi le poids de l'histoire nous est tombé dessus. Durant sept siècles, les souverains de France se sont succédés dans ces murs jusqu'au dernier, Napoléon III, imprimant chaque fois leur style, rajoutant une aile ici, déplaçant des décors, rajoutant des ornements clinquants, réorganisant la distribution des 1500 pièces.


L'une des ailes avait carrément été privatisée pour l'événement Dior, avec petite tente pour abriter les précieuses journalistes du vent et des quelques gouttes de pluies tombées du magnifique ciel changeant, histoire de siroter cafés et coupes de champagne au sec!
Et pourquoi Fontainebleau? Parce que Christian Dior possédait une maison de campagne tout proche, à Milly la Forêt, et qu'il aimait venir se promener dans les 130 hectares du domaine.


Partout durant ces trois jours, de somptueux bouquets d'une centaine de roses délimitaient la zone de rêve du reste du monde. Car il faut le dire, durant ce laps de temps, on vit dans un monde à part surréel et un brin indécent. Le retour à la réalité fut d'ailleurs difficile. Malgré toutes ces années passées dans l'univers magique de la cosmétique, je suis à chaque fois bouleversée.

Bref, les chères roses de Monsieur Dior étaient présentes en ce dernier jour et pour cause: elles sont au coeur du nouveau soin fabuleux qui sera lancé en octobre. La gamme Prestige avait déjà été lancée en 1999, à une époque où les crèmes "premium" n'existaient pas encore. Trop avant-gardiste? Malgré un succès notable, la franchise avait disparu en 2007 et revient en 2011 forte d'un nouvel actif tiré de la rose satine. Cette variété particulièrement résistante avait poussé dans le jardin de la famille Dior à Grandville. Les botanistes de Dior ont recréé un hybride pouvant être exploité intensivement.

Sept ans de recherche ont été nécessaire pour découvrir tout le potentiel de cet actif qui fait des miracles sur les peaux réactives. Il reconstruit une barrière pour la peau qui devient plus lisse, plus souple, plus ferme et peut mieux se défendre contre les agressions qui la font vieillir prématurément. La gamme Prestige compte une crème riche que ma peau a adoré, un sérum, un contour des yeux et un masque futuriste en tissu imbibé qui s'accroche derrière les oreilles pour épouser l'ovale du visage et le raffermir. Chère, certes, mais ultra convaincante! Elle sera disponible en octobre 2011.

La journée s'est terminée par un déjeuner en toute simplicité (je déconne) sous la Galerie de Diane, une aile construite pour que la reine puisse aller de ses appartements à ses volières sans sortir. Elle est décorée de scènes illustrant le mythe de Diane. Napoléon qui ne dormait pas beaucoup en a fait sa bibliothèque, 16'000 livres quand même... Ma copine A. et moi avons dû abandonner la table précipitamment pour courir prendre notre TGV et retourner à nos vies de simples roturières!


P.S. J'ai omis de vous dire que nous logions dans un hôtel somptueux de l'avenue Montaigne dont je ne vous dirai pas le nom. Un indice? C'est là que vivait Carrie avec son bonami russe à la fin de Sex & The City. C'est le genre d'endroit où le groom qui apporte votre valise dans la chambre vous demande "Madame Perkins, voulez-vous qu'une femme de chambre vienne vous aider à défaire vos bagages?". Il y a une télécommande vintage (en cuivre avec pictogrammes) pour les lumières et une carte avec 9 oreillets différents à choix. Du délire...

2 commentaires:

  1. Joli voyage ma chère! Et toujours aussi bien raconté, j'adore...

    RépondreSupprimer
  2. waouh, la classe quand même, se faire chouchouter, ça fait du bien... Et j'aime bien le groom :-)

    RépondreSupprimer