jeudi 26 mai 2011

Dublin-Galway et retour

Aaaaah, l'Irlande... N'en déplaise à Michel Sardou, c'est pour les vivants, un peu d'enfer! Le pays aurait gagné 5 ans de suite l'Eurovision dans les années 90, selon le guide du Extreme Ireland Tour Bus qui raconte encore et encore sa chère patrie pendant le long trajet entre Dublin et le Connemara. A cette époque, l'Irlande était très en vogue: les pubs irlandais, Riverdance... "Mais tout ça, c'est bien fini", soupire-t-il. Vérification faite sur Google, l'Irlande a bien gagné 7 fois le concours Eurovision de la chanson, dont effectivement en 92, 93, 94 et 96. Je me rappelle mes années collège. Les Pogues et les Waterboys étaient nos idoles et l'itinéraire de l'Interrail estival passait obligatoirement par Dublin, Galway, Cork ou Belfast. Et ben voilà, 20 ans après tout le monde, Polly a aussi chanté "I've been a wild rover for many a year" dans un pub dublinois, yes she did!

Et j'ai aimé! Cette petite ville a un charme fou et les gens y sont si drôles et si sympas avec leur accent incompréhensible! On peut tout faire à pied (bon, à la fin de la journée, on n'est plus un wild rover mais un martyr!), de nombreuses églises se trouvent au centre, dont la cathédrale de Saint-Patrick (sponsorisée par Baileys, j'adore), Trinity College (une des plus vieilles académies d'Europe, fondée en 1592), le Dublin Castle (fermé lors de notre visite car une invitée de marque était de passage en même temps que nous, et avait le privilège d'avoir certains lieux pour elle toute seule, normale, quand on est Reine d'Angleterre) ou la Brasserie Guiness (fermée elle aussi pour les mêmes raisons, grrr). Nous nous sommes personnellement rabattus sur le musée Jameson qui propose chaque 15 minutes un parcours didactique pour tout savoir sur l'art de distiller le malt à l'irlandaise (point de tourbe et trois distillations, c'est ce qui le différencie du whisky écossais). Moi qui déteste ça, j'ai quand même réussi à déguster le petit verre offert à la sortie, bon, dilué dans du ginger ale, la honte!

La ville est séparée en deux par la rivière Liffey. Au Nord, une partie moderne avec de grandes rues marchandes, à commencer par O'Connell Street, grande artère qui part du pont et monte vers le nord, et perpendiculaires les rues de Mary, Henry, Earl ou Talbot Street pour trouver les grandes enseignes et les malls. Pour votre info, Primark s'appelle Penney's mais on y déniche les mêmes trésors à 2 euros qu'à Londres.

A chaque coin de rue, des Barber Shops qui rasent à l'ancienne (avec serviettes chaudes), reconnaissables à leur tube rayé rouge et blanc!

Au loin, on peut apercevoir la grande roue du port, sponsorisée par je ne sais plus quelle marque... On a marché trois plombes pour y arriver et en fait, il n'y avait rien... Déception!

Au sud, d'autres rues marchandes comme Grafton Street et les petites rues adjacentes qui valent la peine d'être parcourues. La ville regorge de vieux pubs hantés par James Joyce, Samuel Beckett, Yeats, Bram Stocker (l'auteur de Dracula) ou encore Oscar Wilde qui sont tous des célébrités locales. Brazen Heads, le plus vieux de Dublin qui a fêté ses 800 ans en 98, Mulligan's, O'Donoghue's où se sont rencontrés les Dubliners et où Robert Kennedy aurait chanté à tue tête un soir dans les années 60... La spécialité: les huîtres avec un verre de Guinness (ici chez O'Neills), délicieux! Le quartier de la vie nocturne, c'est Temple Bar, un rectangle au bord de l'eau où se concentrent les pubs et enseignes branchouilles, un choix de fast-food et quelques hôtels pour les fêtards. Tous les soirs, des groupes y jouent en live les tubes du moment entrecoupés de morceaux traditionnels pour la joie des centaines d'étudiants qui font la tournée des bars...

Difficile de trouver autre chose que de la cuisine de pub ou des pizzerias dans ce coin, nous avons néanmoins mangé un délicieux catfish et un jambalaya coloré dans une enclave cajun baptisée Chez Tante Zoé. Pas très typique mais intéressant!
Côté diner américain, il y a évidemment des Burger King à tous les coins de rue, un Fridays, une enseigne intéressante Eddie Rocket's, mais notre choix s'est porté sur Captain America et son logo de super héros, où la nourriture était ma fois fort goûtue et l'ambiance... yankee, avec un gros God Bless America au dessus de la cuisine! Le spot existe depuis 40 ans et on est tellement débile qu'on s'est acheté un T-Shirt chacun!

Ensuite, comme on a quand même vite fait le tour de Dublin City, on a booké une excursion d'un jour dans le Connemara. Bon, notre bus Extreme n'avait d'extrême que le nom mais on a bien rigolé et surtout déconnecté devant ses paysages de cartes postales avec de l'herbe, des lacs, des moutons et rien d'autre (si, des cars de touristes mais bon, on fera abstraction, même si ça parle français de tous les côtés).

Parmi les arrêts obligés, le Quiet Bridge, où fut tourné The Quiet Man avec John Wayne et Maureen O'Hara en 1952 (un film "cheesy" d'après notre guide).



Après des kilomètres et des kilomètres de route (200 entre Dublin et Galway et aucune grande ville ni même une station service au bord de la route), on a donc crapahuté entre les collines, déjeuné sur le Lady Connemara qui se promène pendant une heure et demie dans un bras de mer pompeusement baptisé fjord, fait trois arrêts dans des gifts shops pour acheter des porte-clés celtiques, des gilets en laine (forcément) ou des plaids recouverts de trèfles à quatre, notamment ici à l'Abbaye de Kylemore.



En fin d'après-midi, on a eu une heure pour faire le tour de Galway, un square, une rue marchande, une église et une arche espagnole vers le port, RAS mais jolies façades et excellent irish coffee au King's Head!

Et vous savez quoi, y'a aussi une grande roue à Galway, dingue!?

1 commentaire:

  1. C'est marrant mais pas plus tard qu'hier, le cousin de mon homme parlait justement de son voyage avec des amis à Dublin-Galway... Vous étiez pas ensemble? Mdr! XD

    Sont bien sympa les photos en tout cas!

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